Entendu par le parquet de cette même localité dans le cadre d'une enquête sur la gestion des œuvres sociales de l'entreprise, le DG d'ArcelorMittal Tébessa a été placé sous contrôle judiciaire mercredi dernier. Cette mesure préventive a été prise par le juge d'instruction près le tribunal de Tébessa, après audition du témoin principal, en l'occurrence Omar B., cité par la Gendarmerie nationale, suite à une enquête encore en cours, apprend-on de source judiciaire, sur la distribution des œuvres sociales de l'entreprise. Le directeur général d'ArcelorMittal Tébessa, qui a à charge la gestion des sites miniers de l'Ouenza et Boukhadra, aurait été ainsi inculpé pour fraude fiscale et détournement de deniers publics, selon nos sources. On indique, par ailleurs, que les services de la police judiciaire de la daïra de l'Ouenza, saisis également de ce dossier par le parquet de Tébessa, ont entendu le DG d'ArcelorMittal et son staff au sujet de la présumée passation de marchés douteux et la facturation de prestations fictives au profit de deux entreprises privées locales. On évoque à ce sujet la location auprès de tiers d'une pelle excavatrice à concurrence de plus de un milliard de centimes pour des travaux fictifs. Toujours selon nos sources, un audit aurait été dépêché en urgence à Tébessa par la direction générale du groupe ArcelorMittal de Londres. L'équipe d'experts, qui a entrepris d'éplucher les livres comptables des sites de l'Ouenza et de Boukhadra dès son arrivée en Algérie, il y a une semaine, n'aurait toutefois pas rendu de conclusions sur son travail. L'inculpation du DG d'ArcelorMittal Tébessa dans cette affaire aux relents de scandale, qui n'a pas livré tous ses secrets, a eu un retentissement certain au sein des travailleurs de l'entreprise ArcelorMittal Tébessa, autant à Annaba qu'à l'Ouenza et Boukhadra, surtout que ce responsable jouit d'une bonne réputation dans la région, pour avoir fait ses preuves en tant que cadre dirigeant au niveau du complexe sidérurgique d'El-Hadjar A. Allia