Le juge d'instruction près le tribunal d'El-Aouinet, chargé du dossier des 6 cadres de l'ancienne équipe dirigeante d'ArcelorMittal Tébessa, accusés de mauvaise gestion et de malversations, s'est prononcé, tard mardi dernier, par un non-lieu définitif au bénéfice de ces derniers. Selon des sources proches de l'instance judiciaire, la chambre d'accusation a, de son côté, approuvé la décision du magistrat instructeur, qui a eu à démêler cet épineux dossier en recourant à de nombreuses expertises pour éplucher les volumineux registres de production de l'entreprise. Les cadres, aujourd'hui blanchis par la justice, devaient répondre de l'accusation de surfacturation d'une quantité de stériles miniers estimés à près de 2 millions de tonnes de stériles, produits au niveau du site de l'Ouenza, chargés et transportés par le biais de prestataires privés durant l'année 2006. L'ex-directeur des mines de l'Ouenza, Boukhadra et ses cinq plus proches collaborateurs n'avaient cessé de clamer leur innocence dans cette affaire, qui avait défrayé la chronique locale et suscité la réaction empressée de la plus haute hiérarchie d'ArcelorMittal, au moment de son déclenchement. Les expertises réalisées par des spécialistes en matière d'exploitation minière agréés auprès de tribunal de Tébessa ont ainsi permis de trancher en faveur de ceux-ci en affirmant qu'il n'y a eu aucune manipulation de la production de stérile réalisée. Cette décision de non-lieu, bien qu'elle réhabilite dans leurs droits légitimes les cadres accusés, ne satisfait qu'en partie ces derniers, lesquels pointent un doigt accusateur vers l'actuelle direction d'ArcelorMittal Tébessa. “Ce que nous avons enduré jusqu'ici n'est en réalité que la conséquence d'un sordide complot tissé par le directeur général, actuellement en poste à ArcelorMittal Tébessa, dans le seul but de porter préjudice à l'ensemble des cadres compétents et honnêtes de l'entreprise”, dénoncera l'un d'entre eux.