Le directeur général d'ArcelorMittal Tébessa, qui avait introduit en vain une action en justice à l'encontre de six de ses plus proches collaborateurs pour mauvaise gestion des sites miniers de Ouenza et Boukhadra, est à son tour au centre d'une enquête approfondie de la part de la Gendarmerie nationale et de la police. Les investigations menées par les gendarmes depuis mercredi, sur requête du parquet de Tébessa, concerneraient la propre gestion des finances et du fonds social des dits sites par ce dernier depuis 2006 à ce jour et, notamment, la relation qu'il entretenait avec sa hiérarchie au niveau de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba. Les limiers de la gendarmerie auraient en particulier questionné le directeur des sites miniers sur les raisons qui l'ont amené à provoquer un audit contre ses cadres sur l'exploitation des stériles durant l'exercice 2006, qui est, apprend-on, l'année où la production a atteint des seuils jamais égalés. De leur côté, les éléments de la brigade économique, dépendant de la PJ de Tébessa, s'intéresseraient au dossier des prestataires de services et des fournisseurs en rapport avec la direction d'ArcelorMittal Tébessa. Le secrétaire général de la section syndicale des mineurs, dont le propre fils est l'un des sous-traitants attitrés que n'ont cessé de dénoncer les travailleurs et qui abuserait de sa position pour dilapider le fonds social, serait à l'origine de cette enquête.