Nationalisation d'intérêt Faut-il croire que désormais l'éveil économique a fini par sonner et par raisonner les décideurs sur la nécessité de revenir vers la ressource locale pour enfin espérer amorcer un véritable plan de relance ? Aussi, est-il permis d'inscrire au registre du sursaut national, les récentes mesures du gouvernement Ouyahia visant à réviser de fond(s) en comble les conditions d'exercice et d'implantation des sociétés étrangères en Algérie en revenant vers la formule universellement usitée “partenariat gagnant-gagnant”. Ne point céder sur les extrêmes concessions n'est pas forcément synonyme de recul, quand bien même certains reculs peuvent s'inspirer de préoccupations objectives pour marquer des trêves, apporter des correctifs ou tout simplement annuler des décisions qui peuvent quelquefois s'avérer désastreuses pour le futur. Ainsi en a-t-il été du retrait de la fameuse loi sur les hydrocarbures et le refus de jouer dans des placements hasardeux par la formule des fonds souverains. La création de richesse, le développement économique et la construction d'une machine de production au sens noble du terme ne peuvent être importés et ne sauraient être attendus de l'étranger. La crise qui est en train de secouer le monde économique livre une foule d'enseignements, notamment la promptitude de ces multinationales à déserter certains pays dès l'annonce du moindre petit risque. Ouyahia aura donc tenu ses engagements – la crise aidant – pour privilégier aussi bien l'opérateur que le produit national, à travers ses fermes instructions donnant priorité à la partie algérienne à l'occasion des passations de marchés, imposition des dividendes transférables à l'étranger et surtout reconditionnement des modalités d'exercice de l'activité d'importation pour la revente en l'état quand l'opérateur est un étranger. Autant de décisions qui peuvent susciter des polémiques, mais qui cadrent parfaitement avec l'ambiance protectionniste mondiale. Reste juste à connaître et à faire preuve de dose suffisante en transparence sur les modalités et conditions qui vont présider au choix de ces associés algériens devant accéder au capital alléchant de sociétés étrangères établies. Autre point noir du décor, cet arsenal juridique qui allie efficacité économique et rationalisation des devises, a cruellement besoin d'être accompagné et explicité. La communication n'a pas été au rendez-vous et heureusement que cette fonction n'est pas un bien commercial sinon un bon nombre de ministères et d'institutions se verraient dans l'obligation de déclarer une faillite amplement méritée. Ce serait le cas du ministère du commerce ainsi que celui de l'industrie et de la promotion des investissements. A. A. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI