Soudan Renouvellement de l'accord de cessation des hostilités Le gouvernement soudanais et la rébellion sudiste ont convenu de renouveler pour trois mois l'accord de cessation des hostilités dans le sud du Soudan, a rapporté, hier, le quotidien officiel Al-Anbaa. Selon le chargé d'affaires soudanais à Nairobi, Dirdeiri Mohamed Ahmad, cité par le journal, le renouvellement de l'accord, du 30 juin au 30 septembre, va être signé par le gouvernement à Khartoum et une copie sera signée par un responsable de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) à Nairobi. Khartoum et la SPLA avaient conclu en octobre 2002 au Kenya qui parraine leurs négociations de paix, un accord de cessation des hostilités pour trois mois qui a déjà été renouvelé à deux reprises. Le renouvellement de l'accord a été proposé par le médiateur kényan, le général Lazaro Sumbeiywo, qui s'est rendu récemment à Khartoum, a précisé le chargé d'affaires cité par le journal.Al Anbaâ a indiqué que le général Sumbeiywo doit se rendre, aujourd'hui, dans la ville de Rumbek, tenue par la SPLA dans le sud du Soudan, pour des entretiens avec les chefs des rebelles sudistes au sujet de la reprise des pourparlers de paix au Kenya en juillet. La dernière session des négociations avait été ajournée le 21 mai. La guerre civile au Soudan oppose depuis 1983 le gouvernement de Khartoum qui représente le nord du pays, en majorité peuplé d'Arabes musulmans, aux rebelles de la SPLA, basés dans le Sud chrétien et animiste. Elle a fait près d'un million et demi de morts et quatre millions de déplacés. FRANCE-IRAN Maryam Radjavi en détention provisoire L'épouse du dirigeant des Moudjahidine du peuple iranien Massoud Radjavi, Maryam Radjavi, a été placée en détention, hier matin, à Paris par un juge des libertés et de la détention, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Henri Leclerc. À l'issue d'un débat particulièrement long devant le juge, qui a commencé peu après 3h30 (1h30 GMT) et s'est terminé vers 5h30 (3h30 GMT), Maryam Radjavi a été transférée vers la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, dans la région parisienne. Auparavant, elle avait été mise en examen par le juge Jean-Louis Bruguière, notamment pour “appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et financement du terrorisme”. Selon Me Leclerc, le juge a estimé que les faits reprochés à sa cliente “ont troublé l'équilibre géopolitique du monde”. Mme Radjavi a quitté le bureau du juge menottée, encadrée de deux gendarmes mobiles. Vêtue d'une longue veste et d'un pantalon bleu marine, les cheveux recouverts d'un châle de la même couleur, elle affichait un sourire ironique. Au total, onze des dix-sept membres présumés de l'Organisation des moudjahidine du peuple iranien (OMPI, principal mouvement d'opposition armée au régime de Téhéran) déférés samedi dernier à la justice ont été mis en examen et écroués, a-t-il précisé, indiquant que des appels et des référés-liberté avaient été déposés pour toutes ces personnes. Les six autres ont également été mises en examen, mais laissées en liberté sous contrôle judiciaire. IRAK Les “Fedayine de Saddam” se préparent à attaquer les forces US Les “Fedayine de Saddam”, un corps paramilitaire du régime irakien déchu, se préparent à mener des attaques contre les forces américaines, a rapporté samedi dernier un hebdomadaire kurde. Citant un ancien membre de ce corps paramilitaire, l'hebdomadaire Alahali, édité dans le nord de l'Irak et distribué dans le reste du pays, affirme que des miliciens “se sont réorganisés et s'apprêtent à mener des attaques contre les forces américaines pour déstabiliser la sécurité dans le pays”. “Ces miliciens sont en contact depuis début juin avec d'autres membres des Fedayine pour les convaincre de s'associer à eux dans ces opérations, en contrepartie d'importantes sommes d'argent”, a ajouté cet ancien milicien, qui se fait appeler “Abou Wael”, en précisant que plusieurs d'entre eux ont accepté cette offre. “Ceux qui m'ont contacté m'ont proposé un salaire mensuel de 1 800 dollars”, a ajouté Abou Wael, en affirmant avoir décliné cette offre. Selon lui, les fonds destinés à financer ces éventuelles opérations proviennent d'“organisations dans des pays arabes” qu'il n'a pas identifiées.