Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) appelle à un prochain mouvement de protestation illimité dont le début est prévu pour le 24 févier prochain. C'est ce qu'a affirmé, hier, Merabet Lyès, secrétaire général du SNPSP lors d'une conférence de presse animée au siège du syndicat à Alger. C'est suite aux travaux du conseil national extraordinaire du SNPSP, qui s'est tenu le 3 février dernier à Alger, que ce débrayage a été décidé. Pour rappel, les praticiens étaient déjà en grève mais ils ont stoppé leur protestation à cause des événements de Gaza. Ce nouvel appel du SNPSP vise toujours les mêmes objectifs qui sont relatifs au système indemnitaire et au statut particulier des praticiens. À ce propos, M. Merabet a déclaré : “Nous avons constaté que les discussions avec le ministère de la Santé publique à propos du système indemnitaire et du statut particulier des praticiens n'ont mené à rien. Dans ce contexte, nous avons décidé de la tenue de ce conseil extraordinaire et après un vote à bulletin secret, la grève a été approuvée par les participants à cette rencontre.” Les membres du SNPSP expriment leur ras-le-bol vis-à-vis de la tutelle qui, selon eux, ne prend pas en compte leurs revendications concernant le régime indemnitaire et le statut particulier. M. Merabet s'est également interrogé sur “ce que sont devenues les précédentes revendications du SNPSP pour la promulgation du statut particulier”. Il se pose aussi la question de savoir pour quelle raison elles n'ont pas été acceptées. Idem pour “les raisons du refus catégorique du ministère de communiquer une quelconque explication à ce sujet”. Le conférencier a assuré que “notre syndicat est le mieux placé pour connaître les besoins des médecins. Le ministère n'est là que pour certifier le statut qu'eux-mêmes auront mis en place”. Le syndicat dénonce aussi une mauvaise gestion de certaines structures. “Le décret pour la création des établissements publics hospitaliers et de proximité remonte à 2007 et jusqu'à ce jour, ils n'ont pas été mis sur pied. Ajouter à cela la gestion chaotique de ces établissements et l'incapacité de rémunérer les spécialistes à cause du blocage des arrêtés”, déplore M. Merabet. Par ailleurs, l'absence d'un conseil paritaire met à l'arrêt la carrière des médecins. Le syndicat accuse la tutelle de vouloir entraver le travail des syndicats et bloquer les libertés syndicales. La structure affirme que durant le dernier débrayage il y a eu 80% de ponctions sur salaire, alors que le ministère avait avancé le chiffre de 5% comme taux de suivi de la protestation. Le SNPSP appelle toutes les branches syndicales à laisser de côté leurs différends et à se concentrer sur leurs principales revendications. En revanche, le choix du 24 février n'est pas fortuit, car d'après M. Merabet cette date a été arrêtée en raison de ce qu'elle représente comme symbole. Il a ainsi tenu à rappeler que le 24 février coïncide avec l'anniversaire de la création de l'UGTA, “un organisme qui, il fut un temps, défendait réellement les droits des travailleurs algériens”, a-t-il dit. Le SNPSP annonce que le prochain congrès national ordinaire se tiendra à Constantine, Mostaganem ou alors à Alger et ce, la première semaine du mois de mai 2009. DJAZIA SAFTA