C'est sous l'égide du ministère de la Culture, du HCA, de la Direction de la culture et de l'APW de Tizi Ouzou que l'Association culturelle Thalwith de Béni Yenni, en perpétuelle résistance face au manque de moyens, a marqué de son empreinte un grandiose hommage à Mouloud Mammeri, et ce, en organisant depuis hier une semaine culturelle à la maison des jeunes Keddache-Ali de Béni Yenni. “Mouloud Mammeri, un scientifique accompli, un intellectuel amusnaw indéniable” est l'intitulé par lequel cette année — 20 ans déjà ! — l'association commémore la disparition tragique de l'auteur de la Colline oubliée. Thalwith présentera ainsi un programme assez riche et varié en activités qui s'étaleront du 25 février au 1er mars avec une animation culturelle mûrement réfléchie par les membres actifs de Thalwith, en donnant ainsi une touche à chaque domaine de prédilection de Mammeri (le champ étant aussi vaste et incommensurable) dans cette manifestation où le public aura droit à la littérature, le théâtre, la poésie… l'anthropologie. Car, en plus de l'exposition de l'œuvre, de la biographie, des objets traditionnels ou des tapisseries, un Salon du livre occupera un espace partagé par plus de 5 maisons d'édition. Par ailleurs, pour les fervents de la littérature et de l'anthropologie, M. L. Maougal et Y. Adli animeront des conférences et tables rondes autour de quelques pans du riche parcours de l'auteur du Sommeil du juste. Par conséquent, les membres de l'Association Thalwith lancent un appel au public pour venir en toute sérénité se recueillir sur la tombe de “Dda l'Mouloud”, samedi prochain à 11h. Pour rappel, Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun (Ath Yenni), passera sa scolarité chez son oncle au Maroc, avant de retourner au pays en 1934 (lycée Bugeaud, ENS), mobilisé en 1939, remobilisé après le débarquement américain... Direction du Crape, enseignement du berbère jusqu'à 1980. Formera des générations de chercheurs, anthropologues, écrivains… Il décède le 26 février 1989 au volant de son véhicule de retour du Maroc, sur la route de Aïn Defla.