Si la route reste meurtrière, malgré la relative baisse du nombre d'accidents, les autres formes de criminalité se propagent dans une région où différents maux sociaux viennent se greffer en marge de la dynamique économique et commerciale. Les services de sécurité tirent la sonnette d'alarme quant à la recrudescence de la criminalité dans la wilaya de Sétif, notamment les agressions sur ascendants. En 2008, pas moins de 43 personnes ont été placées sous mandat de dépôt dans les 38 affaires traitées durant l'année 2008. Par ailleurs, 129 personnes ont été arrêtées pour formation de bandes de malfaiteurs. Les crimes et délits chez les cols blancs connaissent eux aussi une recrudescence. Les différentes affaires traitées ont permis l'arrestation de 3 048 personnes dans 2 332 affaires dont 13 affaires de viol, 6 crimes, l'arrestation de 50 personnes dont 32 femmes dans des affaires de prostitution, 51 personnes pour attentat à la pudeur, 49 personnes pour faux et usage de faux. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont aussi procédé à la saisie de marchandises et l'arrestation de 57 contrebandiers dans 46 affaires en saisissant des marchandises d'un montant estimé à 130 milliards. 103 personnes ont été arrêtées pour commercialisation et consommation de3 kilogrammes et demi de kif et 2020 comprimés de psychotropes. Ces données ont été révélées lors d'un point de presse animé en fin de semaine dernière, par le commandant du groupement de gendarmerie de Sétif, qui a exposé devant les représentants des médias le bilan des activités de l'année qui vient de s'écouler de ses services. Le premier responsable de la gendarmerie à Sétif, M. Benzaza, a indiqué que les accidents de la circulation ont connu une légère baisse en comparaison avec l'année 2007 alors que les délits relatifs à la criminalité, eux, ils ont connu une recrudescence de 10% par rapport à l'année écoulée. Le nombre de points noirs sur les routes de la wilaya de Sétif est estimé à 55 points. Ces derniers ont été enregistrés au niveau des différents axes routiers dont 11 routes nationales, notamment les RN 5 et 9. Sur les routes de la capitale des Hauts-Plateaux, les éléments de la Gendarmerie nationale ont enregistré 1 203 accidents dont 1 045 corporels contre 1 052 accidents en 2007, soit une baisse de 104 accidents. Les routes sétifiennes ont fait 2 174 blessés et 104 morts. Les principales causes de ces tueries, souvent collectives et qui endeuillent des familles, sont, selon l'ordre présenté par la gendarmerie, l'excès de vitesse avec 274 accidents, le dépassement dangereux avec 113 accidents et le refus de priorité avec 91 affaires. Les gendarmes, qui organisent régulièrement des campagnes de sensibilisation, des tables rondes et des descentes, procèdent à la répression qui reste le meilleur moyen pour faire face à ce terrorisme routier. À cet effet, les éléments des différentes brigades ont enregistré 15 184 délits concernant le code de la route contre 8 000 en 2007. Les gendarmes ont, par ailleurs, infligé 4 267 contraventions aux automobilistes ayant commis des infractions, notamment l'excès de vitesse captés par le biais du radar. Le nombre de PV a dépassé les 68 339, quant aux permis retirés ils ont dépassé les 15450 permis. Le chef de la gendarmerie, très touché par les conséquences des accidents de la circulation, a aussi indiqué que sur 30 affaires relatives au délit de fuite après des accidents de la route, 18 affaires ont été élucidées. Aussi, l'interlocuteur a affirmé que pas moins de 75 personnes ont été placées sous mandat de dépôt pour conduite en état d'ivresse. F. Senoussaoui