Le Secrétariat international de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), basé à Genève, a été informé de l'arrestation arbitraire, suivie d'actes de torture et du viol de Hayat Erguibi, âgée de 19 ans, à El Ayoun, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le 23 février dernier, Mlle Erguibi se trouvait dans le quartier de Maatallah, quand elle a été arrêtée par 6 policiers en civil, encadrés par un officier surnommé “Moustache”. Elle est accusée d'avoir “dépassé les limites”, suite à sa rencontre avec Mme Michèle Decaster, SG de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (Afaspa). Maintenu dans le véhicule de la police près de deux heures, elle a été battue avant d'être déshabillée, puis torturée et violée. Avant de la déposer devant l'hôpital Hassan II, les policiers lui ont volé 100 DHS et l'ont menacée de mort si elle parlait des sévices infligés. La famille de la victime aurait également subi des intimidations pour ne pas porter plainte. L'OMCT a demandé, le 26 février, “d'ordonner une enquête immédiate, effective, rigoureuse, indépendante et impartiale” sur cet incident. Elle a, en outre, appelé au “plein respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales au Maroc et au Sahara occidental”.