Réagissant à ces événements sanglants, le président de la commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a “condamné fermement” l'assassinat hier par des militaires du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, le qualifiant “d'acte criminel”. “J'ai appris ce matin avec une profonde consternation l'assassinat du président de la République de Guinée-Bissau, Nino Vieira. L'UA et moi-même, nous condamnons fermement cet acte criminel” a-t-il affirmé. Il a souligné que cet assassinat est d'autant plus “grave” qu'il intervient “à un moment où des efforts étaient entrepris pour consolider la paix après les élections (législatives) de novembre pour renforcer le processus démocratique dans ce pays, après des élections qui s'étaient déroulées dans des conditions correctes”. “Je suis en consultations avec les responsables de la région pour étudier les voies et moyens de résolution de la crise. Naturellement, nous réaffirmons les mesures prévues par nos textes contre l'accès au pouvoir par des voies non-constitutionnelles”, a-t-il ajouté, annonçant “une réunion du conseil de paix et de sécurité rapidement”. M. Ping a en outre déploré la multiplication des coups d'Etat en Afrique, et rappelé que l'UA condamne toute accession au pouvoir par des voies inconstitutionnelles. “C'est dramatique de constater qu'en l'espace de si peu de temps, nous enregistrons un troisième coup d'Etat en Afrique de l'Ouest. C'est un signe extrêmement inquiétant”, a-t-il dit en référence aux coups d'Etat militaires en Mauritanie et en Guinée en 2008. L'UA condamne systématiquement toutes prises de pouvoir illégales, et suspend automatiquement tous les pays où se déroulent des coups d'Etat. Elle peut également décider de sanctions, comme cela a été le cas récemment contre la junte mauritanienne. R. I./Agences