Le tremblement de terre a provoqué la mort de plus de 2 200 personnes et des milliers de blessés, ainsi que des disparitions, dont le nombre reste méconnu. Côté dégâts matériels, les pertes s'élèvent à quelque 5 milliards de dollars. Un mois après le tremblement de terre, qui a touché notamment les wilayas de Boumerdès et d'Alger, le bilan demeure toujours provisoire. Le séisme du 21 mai dernier a provoqué la mort de plus de 2 200 personnes et des milliers de blessés, ainsi que des disparitions, dont le nombre reste méconnu. Côté dégâts matériels, les pertes s'élèvent à quelque 5 milliards de dollars, si l'on se réfère aux déclarations du président de la République. Aujourd'hui, les familles des zones sinistrées sont installées dans une centaine de sites d'hébergement, attendant de réintégrer leur habitation en voie d'expertise ou de réparation ou, pour beaucoup d'entre elles, un relogement devenu problématique dans un contexte de crise du logement. L'heure, disent les officiels, est à “la reconstruction” et au recasement des sinistrés, promettant que ces derniers ne passeront pas l'hiver sous les tentes. Il a été retenu, dans la période transitoire, d'installer des chalets avant de procéder au règlement définitif. Cette opération devrait connaître un début d'application (la première phase) au mois de juillet prochain. Tous ces projets sont confrontés, actuellement, au scepticisme des sinistrés qui mettent en avant la culture des engagements non respectés et leurs conditions de vie et d'hygiène qui risquent de se dégrader davantage, avec l'arrivée des grandes chaleurs. Mais, il y a de quoi s'inquiéter devant les cas de maladie enregistrés dans les camps de toile. Pour la seule wilaya de Boumerdès, celle-là même qui a été le plus affectée par le séisme, l'on a déjà dénombré 400 cas de gale, 300 de diarrhée et 267 de conjonctivite. Les responsables du secteur sanitaire n'écartent pas les risques d'épidémie qui, reconnaissent-ils, “restent très élevés”, en pointant du doigt les maladies à transmission hydrique. Ils préviennent aussi contre les cas d'insolation, qui guettent particulièrement les enfants. 21 mai 2003-22 juin 2003. Un mois est déjà passé depuis la terrible nuit ayant engendré bien des drames. Comment sera fait demain ? Telle est la question qui revient sur les lèvres des sinistrés et à propos de laquelle sont interpellées aujourd'hui les autorités de ce pays. H. A.