À quand les moyens pour venir à bout de la mendicité professionnelle, surtout celle qui exploite les enfants et les personnes handicapées ou âgées ? La mendicité est devenue une vraie profession. Utilisant un langage persuasif, ces mendiants sont partout : dans les rues, à coté des mosquées, dans les bus, devant les portes de nos maisons et même dans les cimetières ! Ce phénomène qui prend de l'ampleur dans notre société constitue un réel harcèlement pour les gens. Mais le fait le plus inquiétant est l'exploitation d'enfants et de personnes handicapées. Ces mendiants professionnels se font “handicapés” pour exercer un métier où l'argent vient sans efforts. Dans les stations de bus, des hommes et des femmes exposent des ordonnances, des certificats médicaux ou des cartes de handicapés (non vérifiées). Ils montent souvent dans les bus et circulent entre les passagers tout en pleurant et jurant qu'ils sont dans la misère totale et qu'il leur faut de l'argent pour faire nourrir leurs enfants ou pour se faire soigner. “La mendicité professionnelle constitue un véritable fléau de société. Elle peut se transformer en une forme de criminalité, et ce en exploitant les enfants et les handicapés. Les pseudo-mendiants utilisent, dans ces cas, la ruse et des techniques aux fins de susciter la pitié, la compassion et le malaise chez les gens. Parfois même, elle s'avère organisée dans des réseaux”, témoigne un jeune homme rencontré dans une station de bus. “Ces mendiants professionnels ne laissent pas la place aux vrais nécessiteux. La personne qui vit réellement dans la pauvreté est celle qui souffre en silence, elle a un grand esprit de tolérance et de patience, et elle ne peut pas demander de l'argent à quelqu'un même si elle en a besoin. Ce sont celles-ci qu'on doit aider, ce sont elles les personnes nécessiteuses qui ont besoin de nous. Avant, je me faisais toujours arnaquer par ces pseudo-mendiants. Mais, aujourd'hui, je me méfie d'eux et je les méprise parce que je sais qu'ils ne sont pas dans le besoin. Mais ils utilisent tous les moyens pour arracher de l'argent aux pauvres gens”, dit un autre. Effectivement, tous les moyens sont bons pour ces mendiants professionnels pour faire pitié aux passagers et leur donner de l'argent. Des femmes accompagnées de bébés qu'on drogue souvent pour les faire dormir toute la journée et les garder dans leurs bras pour mendier (dans le but que l'on ait pitié d'eux). D'autres soi-disant mendiantes s'affichent avec deux ou trois enfants en bas âge pour accentuer encore plus la pitié des passants devant les portes des mosquées et dans les cimetières, surtout le vendredi, et pour plus attendrir le citoyen, ces enfants sont couchés à même le sol sur un carton. Selon certaines sources, “la majorité des mendiantes louent des bébés à d'autres femmes et des accords sont conclus entre des organismes de protection des enfants et les réseaux des mendiants pour la location des petites bonnes pour les utiliser pour la collecte de l'argent”. Une nouvelle tendance est apparue ces derniers temps. Il s'agit des SOS publiés dans les journaux ou collés aux murs des ruelles tout en laissant un numéro de téléphone pour les joindre. Ces personnes ne demandent généralement que des aides financières ! Le phénomène existe bel et bien, il n'y a pas de solution miracle et il est temps d'agir énergiquement dans l'intérêt de tous. Que les services concernés doivent prendre en charge ce phénomène et pris le taureau par les cornes en menant une vaste opération contre la pratique de la mendicité et les dépassements engendrés par celle-ci des enfants en bas âge surtout. F. A.