Ichelathen (Béjaïa) Alerte aux maladies à transmission hydrique Le P/APC d'Ichelathen, Tahar Maïbèche, tire la sonnette d'alarme. Plusieurs villages de cette commune située à une quinzaine de kilomètres sur les hauteurs d'Akbou font face à un gravissime problème de santé publique. Faute de disposer de galeries souterraines d'assainissement, les foyers du très beau village Alma, déversent leurs eaux usées dans des fosses septiques. L'infiltration souterraine des eaux usées atteignent inéluctablement les points de captage des eaux de ruissellements qui alimentent plusieurs villages situés en contrebas de la colline. Conséquence immédiate : le réseau d'eau potable qui alimente plus de 15 000 villageois ainsi qu'une partie de la ville d'Akbou risquent d'être fatalement contaminé. Voilà qui constitue un grand lit à la prolifération des maladies à transmission hydrique (MTH), pour ne citer que celles-ci. La solution est pourtant simple : l'APC d'Ichelathen a réclamé un budget sectoriel (à tirer du PSD) de 5 milliards de centimes pour faire raccorder les foyers du village Alma à un réseau d'assainissement. “OK”, répond la direction de wilaya de l'hydraulique. Sauf que cette dernière compte tirer un tel financement du plan quinquennal 2010-2014. “On ne peut pas attendre. C'est urgent. Il y va de la santé publique !”, s'impatiente le P/APC d'Ichelathen. Par ailleurs, en matière d'eau courante, la commune a bénéficié d'un intéressant ouvrage qui n'attend qu'à être mis en service : une grande chaîne de refoulement constituée de deux forages reliés à un château d'eau par des conduites d'adduction. Mais alors se pose la question de savoir qui va gérer la distribution d'eau ? La municipalité ou l'ADE ? La direction de l'hydraulique veut confier un tel service à la municipalité. “OK mais à condition”, répondent les élus d'Icheladhen. “Primo : le contrat de gestion ne saurait dépasser deux ans. Secundo : nous exigeons, au préalable, une expertise sur l'état de l'ouvrage avant sa mise en service. Tercio : nous réclamons la prise en charge par l'Etat des salaires des 24 futurs agents qui veilleront sur la sécurité de l'ouvrage”, conclut M. Maïbèche. Saïd L. Pour “non-respect” des engagements du promoteur Les acquéreurs de LSP à Azeffoun interpellent le wali Les bénéficiaires de 210 logements sociaux participatifs (LSP), lancés depuis 2004, par l'agence de wilaya de la gestion, de régulation foncière et de l'urbanisme (AGRFU), continuent d'attendre, désespérément, au bout d'un lustre, la réalisation de leurs habitations. Pour ce, ils recourent à l'envoi d'une lettre ouverte au premier magistrat de la wilaya pour lui faire part du “retard accusé par le promoteur dans le taux d'avancement (50%) des travaux, de la non-assurance auprès du fonds de garantie, de la non-formalisation à ce jour des contrats de vente sur plan par l'AGRFU, de l'hypothèque engagé par celle-ci au profit de la banque Cnep”, etc. Ils signalent dans leur document que les “logements greniers” des trois tours (B1, B2 et B3) ne répondent nullement aux caractéristiques en termes de confort, d'esthétique et de surface, considérés “inhabitables” et qu'ils “rejettent dans le fond et la forme”. Les protestataires avisent le wali que le promoteur public n'a pas couvert ses engagements par une assurance obligatoire auprès du fonds de garantie, prenant ainsi en otages les acquéreurs, principales victimes de l'aberration. Ils appréhendent, ainsi, la radicalisation de la situation pouvant mener vers un conflit et à la crise. S. Yermèche