L'Etat a mis en place plusieurs dispositifs d'aide en faveur des populations pauvres entre autres l'allocation forfaitaire de solidarité mensuelle destinée aux personnes démunies et inaptes au travail. La maison de la culture de Tlemcen a abrité jeudi un regroupement régional de vulgarisation des programmes de l'Agence de développement social (ADS) initié par le ministère de la Solidarité nationale avec la participation des responsables du secteur d'insertion des jeunes et de protection sociale ainsi que d'élus locaux de Saïda, Mascara, Témouchent, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. Présidé par M. Bensemane Djamal Eddine, directeur général de l'ADS. Le regroupement a permis aux différents intervenant, notamment les présidents d'APC de soulever le lancinant problème de l'insuffisance des programmes d'aide sociale affectés aux personnes vulnérables. L'Etat a mis en place plusieurs dispositifs d'aide en faveur des populations pauvres entre autres l'allocation forfaitaire de solidarité mensuelle destinée aux personnes démunies et inaptes au travail, actuellement d'un montant de 3 000 DA pour les personnes âgées de plus de 60 ans et de 1 000 DA pour les autres catégories de bénéficiaires, allocation à laquelle s'ajoute un montant de 120 DA par personne à charge avec un maximum de trois personnes. Selon le directeur directeur général de l'ADS, l'aide en question a profité à 299 700 personnes en 2008 en plus de 410 000 personnes à charge ajoutant que durant la même année, un total de 299 700 personnes sans aucun revenu ont pu bénéficier du programme de l'indemnité pour activité d'intérêt général. Pour les cinq régions de l'Ouest concernées par cette journée d'étude, il a noté dans le chapitre du filet social une réalisation de 97%, ce qui représente 108 062 bénéficiaires. Créée en 1996 grâce à un prêt de la Banque mondiale pour être “une institution de promotion sociale en faveur de toutes les catégories de la population qui nécessitent un accompagnement multiforme pour réussir leur insertion sociale et professionnelle”, l'ADS se trouve 13 ans “après au centre d'une mouvance d'ingénierie sociale qui est allée en s'amplifiant”. Le DG de cette institution a souligné les efforts constants de l'Etat à travers les différents programmes mis en œuvre : développement communautaire en faveur des populations localisées dans les zones ciblées sur la base de la carte nationale de pauvreté, primes d'insertion des diplômés, primes d'activité d'insertion sociale, emplois pour les activités destinées aux besoins collectifs, contrats de pré-emploi, programme “Blanche Algérie” qui vise à intégrer les jeunes chômeurs en leur offrant la possibilité de créer leur propre activité ou un travail rémunéré à hauteur du sNMg. Malgré ce tableau reluisant et très ambitieux et dont les chiffres cités semblent fort éloquents, certains élus ont rétorqué que cette aide est en deçà des besoins de cette frange de la société surtout que le coût de la vie ne cesse d'augmenter et que les quotas destinés aux communes demeurent réduits par rapport à la demande.Les intervenants ont souligné que le taux de chômage est actuellement très élevé et qu'il faut intensifier l'aide aux plus démunis en dotant les différents programmes déjà en place de moyens financiers encore plus conséquents pour faire face aux besoins légitimes des personnes en difficultés sociales. Après les mesures décidées par le gouvernement en faveur des travailleurs et fonctionnaires des fellahs et éleveurs, des universitaires et du secteur de la formation professionnelle, à leur tour les personnes les plus démunies attendent, campagne pré-électorale oblige, un signal fort du président de la République pour annoncer une augmentation substantielle de l'aide qui leur est destinée, notamment en ce qui concerne le filet social. B. ABDELMADJID