Les services de sécurité de la ville de Sidi Aïch viennent d'ouvrir une enquête après avoir mis la main sur des certificats de scolarité fictifs émanant du lycée Taous-Amrouche. En effet, deux jeunes se sont vu établir des certificats de scolarité (dont nous détenons des copies) au niveau de ce lycée de la ville de Sidi Aïch, dans la wilaya de Béjaïa. Pis, il s'est avéré, après vérification, que ces deux élèves n'ont jamais été scolarisés dans cet établissement. Dans cette affaire, deux autres faux certificats ont été également découverts émanant des lycées de Chemini et de Seddouk. Le pot aux roses a été découvert au niveau du CFPA de la localité où ces jeunes aux faux cursus scolaire se sont inscrits. Les responsables de ce centre de formation après vérification, comme à l'accoutumée, de l'authenticité des documents et du niveau des stagiaires auprès de leurs établissements respectifs ont découvert que ces derniers n'étaient même pas inscrits. Et c'est à partir de là qu'une enquête a été déclenchée illico presto par les services de sécurité de la ville pour élucider ce trafic au sein de ce secteur. À noter que les deux certificats de scolarité établis au niveau du lycée Taous-Amrouche de Sidi-Aïch portent le cachet, la signature et la griffe du proviseur. Ce lycée qui se bat dans d'énormes problèmes intra-muros a déjà poussé la tutelle à diligenter une commission d'enquête ministérielle en date du 29 mars 2008. Dans ce rapport-constat établi par cette dernière dont nous détenons aussi une copie, ladite commission a relevé, entre autres, la non-conformité dans le choix des fournisseurs de viandes, le non-respect dans l'utilisation des entrées et sorties des marchandises, l'annulation d'un chèque de 6 000 DA, le remboursement d'une somme de 20 000 DA que devrait verser le proviseur à l'intendant, la non-conformité dans l'utilisation des bons d'essence, la prolifération des cachets ronds à détruire, l'utilisation du véhicule de service non conforme à la réglementation. Le rapport et les recommandations établis par cette commission après son passage dans ce lycée sont malheureusement restés lettre morte. La direction de l'éducation de Béjaïa est désormais interpellée. A. HAMMOUCHE