Lumineux à Bentalha, où il est parvenu à offrir, sur son tout premier ballon, la victoire à son équipe, le milieu de terrain de l'ASMO Boualem Hamia, qui a fait saliver l'USMH tout l'hiver, est en train de subir une grosse pression afin de ne pas jouer, en fin de semaine, face au Mouloudia d'Oran. Une “pression de quartier”, pour ainsi dire, puisque le jeune et non moins talentueux Boualem habite dans le populaire Petit Lac qui passe pour être l'un des plus chauds points de la ville et l'un des plus populeux fiefs du Mouloudia. Ayant été à l'origine directe du succès asémiste à Alger face au Widad de Bentalha, vendredi après-midi, Boualem Hamia subit depuis un véritable harcèlement afin “de ne pas se présenter en fin de semaine au stade Habib-Bouakeul et éviter, pour ainsi dire, d'être l'une des plus menaçantes sources de danger de l'attaque asémiste”. Son ami le plus proche, lui-même fervent supporter du Mouloudia d'Oran, a d'ailleurs du mal à réguler toutes les demandes de “forfait intentionnel” auquel appelle le Tout-Petit Lac du MCO. “Sans exagération aucune, Boualem Hamia est en train de subir une terrible pression. Personne ici à Petit Lac ne veut le voir affronter le MCO, surtout qu'il est ces derniers jours en pleine forme et qu'il pourrait, à lui seul, créer pas mal de problèmes à l'arrière-garde mouloudéenne. Tous ses amis, qui sont des inconditionnels du MCO, ne cessent de le taquiner gentiment en l'exhortant à ne pas jouer face au Mouloudia. Mais depuis vendredi et ce but face à Bentalha, les appels au forfait intentionnel et autres sollicitations ont presque doublé”, témoignera ainsi Houari, son voisin et ami. Mais pour ce dernier, “Boualem est lui aussi déchiré de l'intérieur”. “Ayant fait ses classes dans les jeunes catégories du MCO et demeurant un fervent supporter de ce club, Boualem Hamia est lui-même un peu partagé. C'est sûr qu'il ne va tout de même pas manquer ce derby volontairement, car c'est avant tout un footballeur professionnel qui est dans l'obligation d'honorer son contrat avec son actuel club employeur qu'est l'ASMO. Mais, croyez-moi, s'il le pouvait, il n'affronterait jamais le MCO, car il aime trop ce club”, confessera ledit proche et ami, “particulièrement soulagé que Boualem ait tout récemment perdu son téléphone portable, probablement dans un taxi, et n'ait pas encore récupéré sa puce, sinon, indiquera-t-il, il aurait été submergé par des appels téléphoniques allant dans ce sens”. Benamar : “Il jouera et merci Baraki !” Du côté de la direction de l'ASMO, ce côté sentimental prend une tournure beaucoup plus amusante qu'inquiétante. “Les gens sont libres de dire et d'espérer ce qu'ils veulent. C'est leur droit le plus absolu. Mais soyez certains que tous nos éléments seront sur le terrain, vendredi après-midi à partir de 15 heures pour ce derby face au MCO. Je suis au courant de cette pression qui s'exerce sur Boualem Hamia. Mais au même titre que tous ses coéquipiers, il jouera cette rencontre le plus normalement du monde”, annoncera ainsi le manager général de l'ASMO, Houari Benamar. Le dernier cité n'omettra également pas de “rendre hommage aux gens et aux supporters de Baraki pour leur grande hospitalité, leur correction et leurs encouragements, vendredi dernier”. Houari Benamar n'oubliera également pas de “dédier cette très importante victoire à Bentalha, à tous ceux qui ont porté des accusations mensongères au lendemain du nul face au MOB”. “Certains esprits malintentionnés sont très vite allés en besogne en nous accusant à tort d'avoir arrangé la rencontre face au MOB. En allant infliger au WRB sa première défaite à domicile, je pense que nous avons répondu de la meilleure des façons à ces personnes”, enchaînera Benamar, tout en précisant que “la direction de l'ASMO, en tant que club recevant, n'a pas l'intention d'avancer de 24 heures le derby”. “Nous jouerons notre match face au MCO, vendredi à 15h, au stade Habib-Bouakeul. Je ne vois d'ailleurs aucunement la nécessité d'opérer un changement du cadre temporal”, conclura, pragmatique, Houari Benamar.