Résumé : Hacène n'était pas malade. Mais revenait souvent au cabinet pour des consultations qui s'avérèrent inutiles, puisque l'homme était en excellente santé. C'est alors qu'il me déclare sa flamme. 6iéme partie La journée tirait à sa fin, et avec une telle conclusion, je n'arrivais vraiment pas à dominer ni les pulsations de mon cœur ni mon état d'âme. Je rentrais chez-moi et trouvais ma mère en train de préparer le dîner pour au moins une vingtaine de personnes. Tu oublies que ton frère vient de terminer son service national… Me lance-t-elle du seuil de la cuisine. Voyons Mina, tu aurais pu rentrer plus tôt pour me donner un coup de main. J'avais complètement oublié cet évènement. Mon grand-père, bien que malade, n'allait pas rater l'occasion de rassembler les siens autour de lui. Déjà j'entendais des voix venants du salon. Ils sont déjà là ? Pas tous… Mais ton grand-père est tes trois oncles sont arrivés cet après-midi. Les autres ne vont pas tarder. Va vite te changer… Nous aurons du monde ce soir. Je ne me le fais pas répéter deux fois. La soirée s'avéra longue et bien animée, et comme ma grand-mère Zahra était de la partie, je ne sentis vraiment pas le temps passer. Cependant, l'état de santé de mon grand-père m'inquiétait. Le patriarche frôlait les 92 ans et souffrait de plusieurs maladies. Néanmoins, il ne laissait rien paraître. Malgré notre insistance pour l'envoyer au lit, il tint à passer la soirée avec nous. “Qui sait. Peut-être que je n'aurais plus l'occasion de vous revoir de si tôt.” Sa prémonition s'avérera juste quelques mois plus tard. Dans toute cette confusion, j'oubliais Hacène. Mais en me réveillant le lendemain matin, ma première pensée sera pour lui. Je sentais mon cœur palpiter. Cet homme, même s'il était encore un inconnu, me plaisait. Il avait quelque chose en lui qui m'inspirait confiance, et je me rendis à mon cabinet l'esprit bien gai. Quelques jours passèrent et Hacène revint au cabinet à la fin d'une journée orageuse, alors que je m'apprêtais à rentrer à la maison. Désolée Hacène, mais avec ce temps je ne peux vraiment pas trop tarder… Lui dis-je alors qu'il s'attendait à un meilleur accueil. Comment vas-tu faire pour rentrer. ? me demande-t-il sans se désarmer. Je vais prendre un taxi. Il n'en est pas question. Viens je te dépose. Mais je ne peux pas… Mais si tu peux. Viens allons quelque part prendre un pot et discuter. Dans une heure tu seras chez toi bien au chaud. Je le regardais, et mes yeux parlèrent pour moi. Il me prend le bras et m'attire contre lui pour me protéger de la pluie. Puis, il m'ouvrit la porte de son véhicule et m'installe confortablement sur le siège passager. Que pouvais-je souhaiter de plus qu'être là avec ce bel homme qui m'aime et qui veut m'épouser ? Il se met au volant et se met à conduire d'une main experte. Il s'arrête quelques kilomètres plus loin et m'invite à rentrer dans un petit salon de thé douillet que je ne connaissais pas. Le calme des lieux met fin à mon anxiété et j'enlevais mon manteau pour prendre place autour d'une petite table toute en fleurs. L'endroit te plaît ? me demande Hacène en s'asseyant à son tour. Je regardais autour de moi, et je constatais que l'endroit était non seulement calme, propre et agréable, mais aussi meublé avec goût. C'est très agréable. Je ne savais pas qu'il existait un tel endroit si près de chez-moi. C'est encore nouveau. Ils viennent d'ouvrir il y a à peine deux mois. C'est l'un de mes amis qui connaissait le propriétaire qui me la fait découvrir. Il commande du thé chaud et des gâteaux aux amandes et tire une cigarette avant de suspendre son geste : La fumée te dérange ? Y. H.