Résumé : Hacène revint à la charge quelques jours plus tard alors que je m'apprêtais à quitter mon cabinet. Il m'invite à prendre un pot quelque part. Devant sa gentillesse, je ne pouvais qu'accepter. 7iéme partie Je hoche la tête : Non. Je n'aime pas l'odeur du tabac. Il s'abstint de fumer mais lance : Tu devrais t'y accommoder car je suis un grand fumeur. C'est toi qui devrais t'abstenir de fumer, car le tabac est un grand danger pour la santé. C'est le médecin qui parle ? Me demande-t-il mi-sérieux, mi-amusé. Oui et même si je n'étais pas médecin, l'odeur du tabac me dérange. J'aime le grand air et la pureté de la nature… Comme chez-toi au bled. J'ouvris de grands yeux : Tu connais notre bled ? Bien sûr. Je connais ton grand-père. Qui ne le connaît pas d'ailleurs. Et même ton père. Si Omar, le grand homme d'affaires. J'étais abasourdie : Mais vomment les connais-tu ? Hacène sourit d'un air espiègle : Je suis bien célèbre petite naïve. Il reprend son air sérieux et poursuit : Tu sais bien que je suis ingénieur agronome. Parfois, de grands propriétaires terriens me font appel pour régler certains problèmes d'agriculture, d'horticulture, de plants, de maladies parasitaires….. À vrai dire, je ne chôme pas. Mon expérience – 10 ans dans le domaine – m'a valu une bonne réputation auprès des grands agriculteurs de la région. Il y a quelques mois, un ami à ton père est venu me voir pour régler un problème dans votre plantation au bled. Je ne sais pas si on t'a mise au courant, mais je crois que la récolte de pomme de terre de l'année dernière a été un véritable fiasco. - Ah oui, ça je le sais, m'écriais-je. Mon père avait perdu beaucoup de transactions commerciales pour cette matière, parce que la quantité prévue pour la saison était en deçà des espérances. Donc, on a fait appel à mon expérience, et j'ai découvert les raisons de la mauvaise rentabilité de la pomme de terre. J'ai même ordonné de réimplanter quelques boutures dans un champs mitoyen afin de palier à toute éventualité. Je restais bouche bée. Hacène, je ne le connaissais que depuis quelque temps. Et la première fois où je l'ai rencontré, c'était lors de sa première visite à mon cabinet. Pourquoi ne m'a-t-il rien dit alors ? Pourquoi ne m'avoir rien dit de toute cette histoire Hacène ? Mais je n'ai jamais eu l'occasion de te parler de manière aussi rationnelle qu'aujourd'hui. Tu me recevais entre deux consultations. Et j'étais supposé être un patient parmi les autres. Il sourit : Mais aujourd'hui, je ne suis pas le petit patient qui vient pour un bobo. C'est notre première sortie ensemble. Je lui rendis son sourire, et je me sentais heureuse. Tu n'es venu q'une seule fois pour un bobo, par la suite c'était de la pure comédie. Et tu es entré dans le jeu Mina. Oui. Je prenais au sérieux tes maladies imaginaires. Il sourit : Et maintenant, qu'allons-nous faire. Plutôt que vas-tu faire ? La décision te revient. As-tu réfléchis à ma proposition ? Je rougis, mais j'essayais de garder un air dégagé. Tu veux dire à ta récente demande en mariage ? Oui. J'attends toujours ta réponse Mina. Y. H.