Résumé : J'avais accouché d'une adorable petite fille, qu'on prénomma « Nawel ». Ma famille s'est agrandie. Rien ne manquait à mon bonheur. Je menais une vie calme et paisible . 41eme partie Mes enfants étaient équilibrés, et je ne voulais pas rompre cet équilibre en changeant leurs habitudes. Hacène était d'accord avec moi sur ce point, et souvent lors de nos voyages, il estimait que nous devrions plutôt maintenir notre mode de vie, afin de permettre à nos enfants et à nous- même de vivre pleinement et comme nous l'avions toujours espéré. Nous formions une famille unie et sereine. Pourquoi vouloir donc changé.. ? Mais la vie vous réserve parfois de ces surprises ! Un jour, mon mari rentrant de son travail en fin de journée m'annonce qu'il devait se déplacer vers l'extrême Ouest du pays pour une réunion de travail et une mission au niveau d'une coopérative agricole. Je ne sais pourquoi à cette annonce mon cœur se serra. Pourtant Hacène avait l'habitude de partir en mission pour de longues semaines, et je n'en faisais aucun cas de çà. Pourquoi étais-je donc si angoissée à l'idée de le voir partir cette fois-ci… ? Je ne pus me l'expliquer. Mais faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, je n'en laisse rien paraître. Hacène quitte la maison très tôt le matin. Six heures plus tard, il m'appelle pour m'apprendre qu'il était bien arrivé à destination, et qu'il allait me rappeler dans la soirée. Je poussais un soupir de soulagement. Ah! Moi et mes angoisses ! Je repris donc mon travail dans un état d'esprit plus calme, et continuais à ausculter mes patients et à écouter leurs petites préoccupations. Ratibe qui allait maintenant sur ses quatorze ans, venait parfois me retrouver au bureau à la sortie des classes, et nous rentrions ensemble, tandis que Nawel qui allait dans une école tout près du quartier, nous précédait souvent à la maison. Ainsi donc, je ne me sentais ni seule, ni délaissée. Après ma journée de travail, c'est mon foyer qui m'attendait. J'aimais cuisiner, et je m'en donnais chaque soir à cœur joie, en préparant des plats appétissants et fort réussis. Hacène m'avait averti qu'il ne pouvait rentrer qu'en fin de semaine. Le mercredi donc, il me confirmait son retour pour le soir même. Décidant de changer un peu nos habitudes, je demandais aux enfants leurs avis sur une éventuelle invitation de leurs grands-parents pour le dîner. Ils acceptèrent avec joie, et insistèrent pour que j'appelle mes parents et mes beaux-parents à la minute même. Quand ce fût fait, je demandais à la femme de ménage de ne pas partir, car j'aurais besoin de ses services pour le dîner. Je passais donc au marché pour m'approvisionner en fruits, légumes et viandes, et rentrait chez-moi satisfaite de ma journée. Je me mets tout de suite au travail, et j'optais pour les plats appréciés par mon mari. Mes parents arrivèrent en début de soirée, et mes beaux-parent juste après. Hacène tardait à rentrer. Je ne cessais de regarder ma montre. N'ayant pas réussi à le joindre, je ne tenais plus en place. Ma mère vint à mon secours : - Pourquoi toute cette agitation Mina . Inchallah ton mari va arriver d'un moment à l'autre. Ne rumine donc pas ces mauvaises idées que seul le diable sait insuffler. Je tentais de garder un air serein. Mes enfants jouaient avec leurs grands-parents au salon, et moi aidée par ma femme de ménage, je mettais les dernières touches à mon dîner. 21H00. Je décidais de mettre la table. Et pour ne point inquiéter mes beaux-parents, je leur dis que Hacène m'avait averti qu'il risquait de rentrer un peu plus tard. Je servi la chorba fumante dans les assiettes et m'apprêtais à découper le gigot quand la sonnerie de la porte d'entrée retentie. Je laisse tomber couteau et fourchette pour aller ouvrir. Mes mains tremblaient. J'avais l'estomac nouée et mon malaise s'accentue quand je me retrouvais devant deux agents de police, l'un en civil, l'autre en uniforme. - Docteur Mina…. ? J'opinais de la tête . - bonsoir madame. Je suis désolé de vous déranger à une telle heure mais les urgences n'attendent pas. Y. H.