Poursuivant son périple électoral, Abdelaziz Bouteflika était, ce vendredi, à Béchar où il a eu droit à son bain de foule habituel, avant de rencontrer les notables de la région du Sud-Ouest (Béchar, Adrar, Naâma et Tindouf) sous une tente plantée au Centre culturel de la ville. Estimant que l'élection était un moment propice pour faire le bilan de sa décennie à la tête de l'Etat et de corriger les erreurs commises, le Président-candidat a martelé qu'il était candidat indépendant par rapport aux partis politiques, tout en rappelant qu'il était militant du FLN et enfant de zaouïa, “bien avant l'apparition de l'islamisme politique”. Abdelaziz Bouteflika défend, bec et ongles, la réconciliation nationale, estimant que “nous avons préservé l'unité du pays, au moment où certains brandissaient le Livre saint et que d'autres brandissaient la Constitution”. Plus clair, il a affirmé qu'il n'avait pas le droit d'exiler des gens ou de les mettre à l'écart. “L'Algérie est notre patrie. Nous n'avons pas de patrie d'échange”, a-t-il affirmé. Après avoir fait un rappel des projets réalisés durant la décennie écoulée, le candidat Bouteflika a esquissé les grandes lignes de son programme électoral, mais a surtout insisté sur un vote massif : “La scène internationale vous surveille. Il faut montrer que vous êtes conscients et concernés par cette élection.” Il ne manquera pas de s'attaquer aux partisans du boycott, estimant que ce n'est pas là une façon de faire de l'opposition : “Venez proposer vos programmes, et c'est au peuple de choisir.” Le candidat fera un plaidoyer pour la défense des droits de la femme, affirmant qu'il ferait tout ce qui est dans son possible pour “restituer ses droits à la femme”. Bouteflika s'adressera aux jeunes pour leur dire que “votre temps est venu pour prendre vos responsabilités”. Même s'il s'est refusé de comparer leur situation à celle de leurs aînés qui ont libéré le pays, il les a invités à “faire des sacrifices”. A. B.