Les thèmes principaux abordés par le candidat du FNA, lors de son meeting d'hier à Batna, ont trait à l'injustice sociale, la mauvaise gouvernance, la corruption, l'immobilisme, le chômage et les droits de la femme. Pour Moussa Touati, il y a le camp du “bien”, du progrès et de la démocratie et celui du mal porté à l'Algérie par la mauvaise gestion. “Ils ont spolié le peuple algérien de tous ses biens pour les donner aux Européens… Ils ont fermé les usines et ils nous ont plongés dans la misère”, dira-t-il avant d'ajouter que l'Algérie est devenue “un Etat de personnes et non de droit”. Devant un auditoire acquis, M. Touati résume l'état des lieux dans un Novembre non parachevé. “Certes, nous avons acquis l'indépendance, mais une indépendance incomplète, sinon comment expliquer une telle injustice et le mépris dont souffre le peuple ?” fera-t-il remarquer. Le candidat du FNA, sentant le moment propice, critique sévèrement le gouvernement et adressera des flèches au président sortant. “On a parlé d'un million et demi de logements et de 2 millions de postes d'emploi ; qu'on nous dise où sont-ils ? Tout ce qu'on a fait, c'est qu'on a ramené des étrangers exploiter nos enfants”, accusera-t-il. “M. le Président, ce n'est pas vous qui gouvernez, ce sont les autres, les gens d'intérêts”, s'adressera-t-il à Bouteflika. Après l'Exécutif, l'orateur ciblera les députés accusés d'avoir tout pris et n'avoir rien laissé au peuple. “Ils ont bien amélioré leur salaire”, fera-t-il remarquer avec ironie. Comme solution, Moussa Touati plaidera, depuis Batna, longuement pour l'alternance et le retour à la souveraineté populaire. Moussa Touati s'est insurgé contre ses détracteurs qui taxent les candidats de “lièvres”. “Si nous sommes des lièvres, qui sont-ils eux ?” s'interroge le patron du FNA. Il clôturera son meeting par une longue plaidoirie pour la femme. “S'ils respectent effectivement la femme, ils ne doivent pas l'exploiter dans la campagne électorale, ils doivent lui donner ses droits sans les monnayer politiquement”, conclut Touati. B. Boumaïla