«Notre programme prône concrètement l'égalité des droits entre les Algériens quel que soit leur rang social». C'est ce qu'a déclaré à partir de Jijel Moussa Touati, président du FNA, lors d'un meeting populaire organisé, hier, à la maison de jeunes Bounab-Rachid, en présence des militants et sympathisants du FNA. Relevant les dysfonctionnements qui affectent la société algérienne, il soutient que «les gouvernants n'ont pas rectifié le tir», en dépit «des erreurs commises dans la gestion des affaires du pays», évoquant au passage «la dilapidation des deniers publics». Concernant la paix et la réconciliation nationale, M. Touati a estimé qu'elles doivent se faire dans «la justice et l'équité». Abordant la question de la promotion de la femme algérienne, le président du FNA a indiqué qu'elle «mérite respect et considération, qu'elle soit travailleuse ou au foyer», tout en mettant en évidence son rôle dans l'édification de l'économie nationale. Concernant le volet économique, l'accent a été mis sur les indemnisations des fellahs. «Les vrais agriculteurs touchés par les calamités doivent être indemnisés», dit-il, tout en mettant en exergue l'importance de la sécurité alimentaire perçue comme une question de souveraineté nationale. Moussa Touati n'a pas manqué d'interpeller les citoyens, pour aller voter massivement au nom du changement et de l'alternance au pouvoir. «Il s'agit de faire cesser à vie, a-t-il ajouté, le phénomène des harraga dont sont victimes les jeunes Algériens à la recherche d'une vie meilleure». Les politiques suivies depuis l'indépendance n'ont pas donné à la jeunesse, clame-t-il, l'espoir qu'autorisaient les sacrifices consentis par la génération de Novembre. Le président de Front national algérien, Moussa Touati, est le premier candidat des six à ouvrir le bal de la campagne électorale à Béjaia avec un meeting à la maison de la culture. Après avoir expliqué l'ascension du FNA jusqu'à devenir une force politique nationale incontournable parce qu'il répondait à l'aspiration populaire par ses objectifs clairs et réalisables, il soulignera que son programme pour la présidentielle s'axera «sur l'édification d'abord de l'Etat de droit, et ensuite œuvrer à la consécration des droits fondamentaux des citoyens, jusqu'ici victime de l'injustice, de la corruption et de l'immobilisme des gouvernants». Il estimera ainsi que la révision partielle de la Constitution est «un manque de considération à l'égard du peuple pour ne pas avoir été consulté pour se prononcer sur la question». Sur le volet économique, Moussa Touati fera remarquer «que chaque jour que Dieu fait, la presse nationale annonce la faillite d'une entreprise publique ou sa mise en vente» mais l'Etat n'a «jamais sanctionné les responsables défaillants en les obligeant à rendre des comptes de leurs gestions désastreuses». Selon lui, les crises multidimensionnelles ne cessent de prendre des proportions encore plus inquiétantes, la hogra écrase le citoyen démuni et aucune solution n'est apportée au point où «la lassitude gagne toutes les catégories sociales, notamment les jeunes qui prennent la mer au dépens de leur vie». « L'Etat de droit est la base de toute société moderne et se respecte», dira-t-il à l'assistance venue nombreuse, alors que «dans notre pays, les lois existent mais c'est bien tout le contraire qui s'applique», soutient-il. Quant à la place de la femme, Moussa Touati dira que la femme algérienne est capable de relever des défis, et le FNA œuvre à valoriser plus la place de la femme dans la société, qu'elle soit au foyer ou dans les institutions. Le candidat du FNA appelle les Béjaouis à aller voter car «c'est par l'urne qu'on change son destin et non par le boycott et l'abstention». De notre envoyé spécial : Meziane Atmani et de notre correspondant : Nacer M.