Le président du parti Ahd 54, Faouzi Rebaïne, candidat à la présidentielle d'avril 2009, a animé un meeting électoral à la maison des jeunes de Aïn El Turck (Oran). D'emblée, le chef de file de Ahd 54 a fustigé le pouvoir en place : « La préparation de cette élection présidentielle est une véritable mascarade et à ce rythme, plus aucun citoyen n'ira voter faute de crédibilité. » Et d'ajouter : « On est le seul pays au monde où les résultats sont connus avant le vote ! » Faisant le parallèle avec la situation au Zimbabwe, il dira que « l'Algérie n'est pas le Zimbabwe » et que « les lois de la République doivent être respectées tout autant que la dignité des citoyens ». A propos de la question de l'alternance au pouvoir et de la limitation des mandats, Rebaïne dira que « cela découle naturellement et les gouvernants actuels doivent comprendre que la démocratie ne peut être exercée qu'à travers cette alternance afin d'en finir avec les systèmes politiques archaïques ». Evoquant l'érosion du pouvoir d'achat des citoyens, le candidat à la présidentielle dénoncera la politique du bas de laine prônée par l'Etat algérien alors que le peuple sombre dans la pauvreté. « Donnez-moi une année pour redynamiser l'activité économique, mais avant cela, je rétablirai la confiance entre le peuple et son président, ainsi nous pourrons combattre n'importe quel phénomène, même s'il s'agit de celui de la harga. » Enfin, lors d'un point de presse, M. Rebaïne a déclaré devant les journalistes que « sa liberté d'expression, il l'a acquise dans les prisons de Lambèse, mais aussi grâce au million et demi de chouhada morts pour sortir ce pays du joug colonial et qu'en aucun cas, il ne se tairait pour dire la vérité au peuple algérien ». Son message visera aussi les médias, dont il qualifie la situation de « misérable » avec « la pression qu'elle subit pour survivre ». Pour conclure, M. Rebaïne dira qu'il prépare un rapport détaillé sur la situation actuelle en Algérie et le déroulement de cette élection, qu'il adressera au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.