La problématique de la labellisation sera posée durant le mois de novembre prochain. C'est ce qu'a déclaré hier une représentante au ministère de l'Agriculture et du Développement rural à l'occasion d'une conférence de presse animée à la Safex d'Alger à la veille de la tenue du 1er Forum méditerranéen de l'oléiculture. Cette rencontre, organisée en présence de MM. Bensemane et de Nouad du groupe de réflexion Filaha, et du directeur de l'arboriculture fruitière M. Mendil qui a souligné devant un important parterre de professionnels dans le domaine de l'oléiculture l'impératif d'une labellisation des produits algériens. D'ailleurs, une bonne partie des débats a porté sur cette labellisation qui traîne en longueur. Le label est une garantie pour le produit algérien qui cherche à tout prix à se positionner sur le marché international. L'absence de label remet en cause la traçabilité des produits du terroir et les confrontent à une concurrence déloyale et à la contrefaçon. Aussi, la labellisation de l'huile d'olive algérienne est un impératif, à plus forte raison qu'elle a tous les atouts pour être consommée et connue à l'international sous un label algérien. Quoi qu'il en soit, la problématique de la labellisation sera posée officiellement sur la table en novembre prochain. M. Bensemane, le président du GRFI, qui évoquera la situation de l'huile d'olive en Algérie, lira à l'assistance un document de trois pages pour provoquer des réactions parmi les professionnels présents. Il dira à ce sujet que “pour l'Algérie, malgré la qualité physico-chimique et organoleptique, le produit éprouve des difficultés à s'exporter en tant que label. La quasi-totalité de l'huile algérienne est exportée en vrac. Le produit est cédé souvent à des prix sacrifiés”. “Le conditionnement de l'huile d'olive en Algérie est à ses premiers pas pour ne pas dire inexistant”, expliquera-t-il à ce propos. L'assistance, qui a abondé dans le même sens, a estimé que “la prise en charge de cette filière, en termes d'organisation, d'infrastructures et de réglementation aura pour effet de maintenir voire d'augmenter, l'engouement des conditionneurs et des exportateurs qui parfois, sont découragés au bout de leurs premières démarches infructueuses sachant bien évidemment, que la particularité du produit, exige la mise en place d'opérateurs spécialisés, tout le long du circuit.” Quoi qu'il en soit, le 1er Forum méditerranéen de l'oléiculture, qui se tiendra les 29 et 30 mars prochains, sera une opportunité pour la rencontre “des professionnels de différents pays de la Méditerranée”, a noté M. Nouad qui notera que le slogan de ce forum est défini comme tel : “Après l'or noir, l'or vert”. À l'occasion de ce forum, il sera question, dira M. Nouad, d'examiner les expériences en oléoculture de plusieurs pays à l'image du Maroc, de l'Espagne, la tunisie, l'Algérie et l'Italie. Une entreprise de transformation dans le domaine de l'oléoculture aura également à présenter son expérience en la matière. Les qualités diététiques de l'huile d'olive seront également à l'honneur de cette rencontre, dira-t-il, en insistant sur les bienfaits de cette l'huile sur la santé. Le plan de renouveau agricole s'intéresse à cette filière et mise sur une augmentation de la productivité et la qualité de l'huile d'olive, la technologie et l'étude des méthodes les plus modernes d'industrialisation et de gestion par l'implantation d'unités modernes d'extraction d'huile d'olive, expliquera de son côté Bensemane qui notera que “l'Algérie est consciente que la culture de l'olivier peut être développée et ne représente aujourd'hui qu'un tiers de ses capacités. Les oléiculteurs misent sur une production de 50 000 tonnes par an”. À ce sujet, les participants à la conférence d'hier se sont accordés à appeler à l'organisation du secteur par les professionnels “et la synergie entre les producteurs et les industriels de l'oléiculture”. NADIA MELLAL B.