La Turquie est prête à reprendre son rôle d'intermédiaire entre Israël et la Syrie si les deux Etats acceptent de relancer leurs négociations indirectes, a affirmé le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cité hier par l'agence de presse Anatolie. La Turquie a servi d'intermédiaire lors de quatre sessions de négociations entre Israël et la Syrie l'an dernier, mais le processus a été interrompu en décembre après le lancement par l'Etat hébreu d'une vaste offensive militaire dans la bande de Gaza. M. Erdogan a déclaré que les négociations pourraient être relancées si les deux pays le souhaitaient, ajoutant que l'attitude du nouveau gouvernement israélien, qui doit entrer prochainement en fonction après des élections en février, entrerait également en ligne de compte. “S'ils font une telle demande à la Turquie, nous ferons de notre mieux”, a dit M. Erdogan lors d'un entretien télévisé, selon Anatolie. “Nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour la paix au Proche-Orient (...) Tous les problèmes doivent être résolus à la table des négociations”, a-t-il ajouté. La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël. Tous deux ont noué des liens économiques étroits depuis la signature d'un accord de coopération militaire en 1996. L'offensive sur Gaza a porté un coup à ces relations. En janvier, M. Erdogan a laissé éclater sa colère au Forum économique mondial à Davos (Suisse) en quittant avec fracas un débat public sur le conflit de Gaza auquel assistait le président israélien Shimon Peres. R. I./Agences