La Turquie est désireuse de reprendre son rôle d'intermédiaire entre Israël et la Syrie pour des pourparlers indirects et des "demandes" lui ont été faites en ce sens, a affirmé hier le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avant d'entamer une courte visite en Syrie. "Des demandes pour relancer ce processus ont commencé à venir, nous devons travailler sur ce dossier", a-t-il dit à l'aéroport d'Ankara avant de partir pour Alep (nord de la Syrie) où il doit s'entretenir avec le président syrien Bachar al-Assad du conflit au Proche-Orient et des relations bilatérales. "Nous devons être prêts" pour relancer les négociations, a-t-il dit, sans préciser quel pays avait contacté la Turquie. Ankara a servi d'intermédiaire lors de quatre sessions de négociations entre Israël et la Syrie l'an dernier, mais le processus a été interrompu en décembre après le lancement par l'Etat hébreu d'une vaste offensive militaire dans la bande de Gaza. "Nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour la paix au Proche-Orient", a ajouté M. Erdogan. La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël. Tous deux ont noué des liens économiques étroits depuis la signature d'un accord de coopération militaire en 1996. L'offensive sur Gaza a porté un coup à ces relations. En janvier, M. Erdogan a fait éclater sa colère au Forum économique mondial de Davos (Suisse) en quittant avec fracas un débat public sur le conflit de Gaza auquel assistait le président israélien Shimon Peres. R. I./Agences