Passée sous silence, n'était-ce quelques revendications disparates de jeunes adhérents des associations culturelles qui ne se sont pas lassés de solliciter les autorités locales pour de telles structures, la salle de cinéma Djurdjura de l'ex-Michelet a connu une dégradation avancée depuis des lustres. D'aucuns se souviennent, notamment les lycéens des années 70 et 80, des soirées cinématographiques ou des galas artistiques abrités par cette salle réglementaire. Une perle au milieu d'une ville en pleine extension, dira-t-on. Quelques années plus tard, elle fera l'objet d'un litige qui arrêtera sa gestion et elle ne s'ouvrira que pour des manifestations politiques : conférences, débats, meetings… Cependant, le temps a fini par prendre le dessus sur l'infrastructure qui se dégrade au fil des ans. Toiture dégradée, mobiliers et vitres cassés, installation électrique endommagée ou carrément subtilisée… Pour rappel, la récupération par l'APC de la salle de cinéma fera le bonheur inespéré des jeunes qui n'attendent que ce genre d'espace, évidemment si l'occasion leur est accordée. “Une fois la structure reconquise, il sera temps de la mettre au service de la culture et des jeunes et d'investir un tant soit peu dans ce domaine car, dira un jeune éducateur, à Aïn El Hammam, on ne finira jamais d'injecter des sommes faramineuses dans la construction des caniveaux, des assainissements et autres projets budgétivores pendant que des jeunes sombrent dans les vicissitudes du désoeuvrement”. Certes pour matérialiser de tels projets, le rafistolage de la salle de cinéma à lui seul ne suffit pas, il faudrait par conséquent penser à créer des postes pour le bon fonctionnement et la gestion, ce qui nécessairement fera sortir le besoin de faire appel à l'intervention de secteurs autres que les autorités locales. LIMARA B.