Le plan Obama de sauvetage de l'industrie automobile américaine, que le président des Etats-Unis doit présenter aujourd'hui, devrait passer par une aide financière accrue de l'Etat soumise à des conditions strictes. Jeudi, Barack Obama a signalé qu'il était prêt à débloquer plus d'argent pour le secteur, mais il a réclamé en retour une restructuration “douloureuse” et “drastique”. Son groupe de travail présidentiel spécial devait mettre au point au cours du week-end les derniers détails de ce plan en préparation depuis plusieurs semaines. Steven Rattner, un des responsables du groupe, a déclaré récemment à un journal de Détroit qu'une restructuration sous la protection d'un juge, bien que ce ne fût pas le but recherché par le gouvernement, serait peut-être nécessaire. Souffrant à la fois de la crise économique qui a fait chuter leurs ventes, mais aussi de leur inadaptation à la nouvelle demande du marché américain pour des modèles plus petits et consommant moins d'essence, Chrysler et General Motors (GM), deux des plus grands constructeurs américains, sont déjà sous perfusion de l'Etat qui leur a alloué une aide de 17,4 milliards de dollars au total sous forme de prêts depuis décembre. Mais celle-ci s'avère encore insuffisante, et les deux groupes demandent à l'Etat 21,6 milliards supplémentaires pour pouvoir survivre. Selon le New York Times de samedi dernier, M. Obama devrait étendre l'aide à court terme du gouvernement aux deux groupes, mais devrait “imposer une date-butoir stricte” pour qu'ils parviennent à un accord avec leurs créanciers et les syndicats.