Les autorités cubaines pourraient discuter avec le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, à condition qu'il ne pratique pas la politique du bâton et de la carotte », affirme Fidel Castro dans un article publié jeudi sur le site Cubadebate. « Avec Obama, on peut discuter où il le souhaite, mais il doit se rappeler que la théorie de la carotte et du bâton ne fonctionne pas dans notre pays », écrit le leader Maximo dans un article intitulé « Naviguer à contre-courant ». « Les droits souverains du peuple cubain ne sont pas négociables », insiste Fidel Castro, âgé de 82 ans. Durant sa campagne électorale, Barack Obama s'était dit disposé à discuter avec les dirigeants cubains. Le président cubain, Raul Castro, qui a succédé à son frère à la tête de l'Etat, avait récemment indiqué qu'il était prêt à rencontrer Barack Obama « en terrain neutre », peut-être Guantanamo, selon des propos rapportés par l'acteur américain Sean Penn. Concernant la possibilité que les Etats-Unis lèvent l'embargo sur Cuba, « nous en acceptons le défi », avait déclaré Raul Castro, soulignant la patience des Cubains dont « 70% sont nés alors que l'embargo existait déjà ». Père de la Révolution cubaine de 1959 qui a défié sur son île dix présidents américains, Fidel Castro a dû renoncer au pouvoir en février dernier pour des raisons de santé, mais reste très influent auprès, notamment, de son frère Raul qui lui a succédé à la tête de l'Etat cubain. Durant la campagne électorale américaine, Fidel Castro avait clairement pris parti pour le démocrate Barack Obama, qui s'était déclaré favorable à une détente avec l'île communiste soumise depuis 1962 à un embargo américain.