“Si ce n'était pas l'ANP, l'Algérie serait effondrée”, a déclaré le candidat Bouteflika, hier, dans un meeting à Chlef. ANP, forces de sécurité et “partisans” (Patriotes) qu'il a salués pour “leurs efforts pour la sécurité des citoyens et des biens”. La particularité de Chlef est qu'elle a souffert des catastrophes naturelles et des affres du terrorisme. Ce qui remonte, selon les dires du candidat Bouteflika, à loin dans l'histoire jusqu'à la période coloniale. Certes, a-t-il reconnu, la région a des moudjahidine, mais elle a créé de graves problèmes pendant la Révolution qui se sont prolongés jusqu'après l'Indépendance. “La région a connu de graves problèmes avec la Révolution dont les ombres se sont prolongées après l'Indépendance”, a-t-il affirmé devant une assistance déjà acquise à sa réélection. Entre autres avatars de ces problèmes, le terrorisme. Fléau qui s'est ajouté aux catastrophes naturelles, séismes et inondations. Quant aux terroristes qui ont failli détruire le pays, le candidat se contentera de la formule “que Dieu les maudisse” (nwekel aâlihoum Rabi). Mais “sans rancœur”, a-t-il précisé. Il a, cependant, axé sur le logement, particulièrement dans cette région sinistrée où il reste une préoccupation depuis 1980. “Aujourd'hui, les conditions nous permettent de répondre à toutes les questions”, dit-il, tout en invitant les citoyens à éviter “le misérabilisme”. Plus rassurant, il dira à l'adresse des présents dans la salle : “Nous sommes prêts à solutionner ce problème avec le concours des architectes, des urbanistes, des experts”, mais à condition que l'aspect extérieur et l'environnement de la ville soient préservés. “Cette question, il faut qu'on en finisse”, a-t-il ajouté. Son souci, a-t-il avoué, est d'éviter “la politisation de la question par ceux qui font de nos problèmes et malheurs un fonds de commerce”. En effet, l'éradication des chalets de 1980 n'est toujours pas achevée et a été à l'origine des émeutes de 2008. Il s'engage enfin à mener Chlef sur “la voie du changement et du développement”. “Et je n'exagère pas, en le disant”, a-t-il souligné. Et si la population est d'accord avec la continuité qui est son programme, le candidat a promis l'achèvement des chantiers en cours et l'ouverture d'autres. Le discours a été court, mais le bain de foule a été assez long. Tout comme à Aïn Defla, seconde wilaya où il s'est rendu et où il a été reçu par un grande foule sur l'axe principal de la ville. Le candidat s'est même permis un “bout” de danse sur un air traditionnel avec un petit enfant doué.