Le candidat à sa succession a assuré que «n'était l'Armée, l'Etat algérien se serait écroulé». «Le projet de la reconstruction de la région, (Chlef, Ndlr), doit être parachevé». C'est ce qu'a promis le candidat indépendant à l' élection présidentielle, Abdelaziz Bouteflika. Lors d'un meeting populaire organisé au Centre islamique de la wilaya, il a appelé les citoyens à contribuer à la réalisation de ce projet. «Nous sommes prêts à payer» a-t-il lancé. Le président-candidat a aussi insisté sur le fait que «les bidonvilles et les chalets ont dégradé le tissu urbain de Chlef». Pour y parvenir, le candidat à sa propre succession, a demandé aux habitants de cette wilaya d'«aménager et uniformiser» les façades et le côté architectural de leurs habitations. L'hôte des Chélifiens est allé loin pour convaincre les citoyens de sa bonne volonté. «Il est nécessaire à impliquer les architectes et les ingénieurs en génie civil, pour trouver une solution définitive à la question urbanistique dans cette région», a-t-il insisté. Et de souligner qu'un tel projet ne peut-être réalisé sans la contribution des citoyens qu'il a invités à être solidaires des autorités locales pour apporter «votre pierre à l'édifice et à la construction de la région». Et d'insister: «Les pouvoirs publics sont disposés à prendre en charge cette opération.» Agissant de la sorte, le candidat a pris conscience du problème que posent les sinistrés aux autorités locales. Il suffit juste de se rappeler les émeutes de mars 2008. Les sinistrés du séisme 1980 des inondations de 2001 et qui habitent encore les chalets, sont sortis l'année passée dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Ces manifestations se sont transformées en émeutes. D'ailleurs, l'orateur n'a pas manqué de souligner que cette région a trop souffert des «affres» des catastrophes naturelles ainsi que du terrorisme. «Cette région a connu de graves problèmes même lors de la guerre de Libération. Ces problèmes ont persisté même à après l'Indépendance», a-t-il ajouté. Le candidat Bouteflika a ensuite dénoncé la politisation des problèmes sociaux des Algériens. «Les problèmes sociaux des Algériens, notamment ceux de la wilaya de Chlef, ne doivent pas être politisés», a-t-il indiqué. Et d'affirmer sur un ton ferme: «Nous nous opposons à la politisation des difficultés et des préoccupations des citoyens (de Chlef), mais nous oeuvrons à trouver des solutions progressives afin de satisfaire les besoins des citoyens dans divers domaines comme l'éducation, la santé et l'habitat.» S'exprimant sur le retour de la paix dans cette région qui figure, selon M.Bouteflika, parmi les wilayas «les plus touchées», il a tenu à rendre hommage «à l'Armée nationale populaire (ANP), aux forces de sécurité et aux patriotes». Et de préciser: «N'était l'Armée, l'Etat algérien se serait écroulé. L'Algérie a failli s'effondrer mais elle ne l'a pas été aujourd'hui et elle ne le sera pas demain.» Concernant la prochaine échéance électorale, Abdelaziz Bouteflika a affirmé à l'assistance que «la continuité est notre politique et si vous en voulez, vous connaissez l'adresse». Une déclaration acclamée par la salle qui scandait «Bouteflika, notre président!». A son arrivée, le candidat Bouteflika a reçu un accueil populaire au centre-ville de Chlef. Il en fut de même pour l'après-midi dans la wilaya de Aïn Defla où il s'est également rendu.