Le constat peut être fait quotidiennement sur place. Il était 10 heures en ce dimanche 29 mars. La salle d'attente affiche archicomble. Les cas d'urgence se mêlent aux autres patients en raison notamment de l'absence d'un centre de tri des malades au niveau de cette structure de soins de proximité. “Cela fait plus d'une heure que j'attends pour une consultation”, nous dira un jeune homme rencontré sur place. Une autre dame, diabétique de son état, attend sa prise en charge depuis un long moment. Deux médecins étaient de service, nous a-t-on dit, mais ils semblaient être débordés par le nombre de malades, de surcroît des personnes âgées pour la plupart, ce qui donne lieu à une véritable anarchie, dans laquelle les plus pénalisés restent les cas les plus urgents. Constitué en EPSP (Etablissement public de soins de proximité) dans le cadre de la restructuration, depuis le 19 mai 2007, des établissements de santé, le centre de santé de la daïra d'Iferhounène assure la gestion de six polycliniques et vingt-cinq salles de soins. Le champ d'activité de cette structure s'étend sur deux daïras, à savoir Iferhounène et Aïn El Hammam. Autrement dit, un total de sept communes. Ce qui demande, outre une organisation adéquate, des moyens colossaux, pour notamment assurer une médication rapprochée vis-à-vis des citoyens. Pourtant, cet EPSP dispose de centres de soins au niveau des chefs-lieux de commune. Il suffit juste “d'orienter et de sensibiliser les patients à venir faire des consultations au niveau de ces salles de soins et permettre aux cas les plus urgents d'accéder facilement au service des urgences de l'EPSP…”, dira un médecin. Pourtant, le PGRH (Plan de gestion des ressources humaines) avait prévu l'affectation de dix médecins dans cette région montagneuse. K. Tighilt