Le Président-candidat ne renonce pas à la réconciliation nationale qui, dans son discours de campagne, se conjugue désormais avec l'éradication du terrorisme. Le terrorisme est apparu comme inévitable thème de cette campagne, particulièrement dans le discours du candidat Bouteflika. C'est encore plus vrai à Tébessa, qui a connu une série d'attentats ces dernières semaines. Cela au moment où “le peuple commence à goûter à la vie”, selon le candidat qui est revenu encore une fois sur cette barbarie qui endeuille le pays et “l'hospitalière Tébessa”. Toutefois, le Président-candidat ne renonce pas à l'approfondissement de sa politique de réconciliation nationale. Cela malgré la persistance des actes terroristes “de temps en temps dans cette région”. Ce qui, selon lui, n'empêche pas le peuple algérien d'aspirer à une vie meilleure. “Aucune force au monde ne peut empêcher la détermination du peuple algérien à construire la paix et à instaurer la sécurité”, a-t-il déclaré dans une salle où la présence de l'ancien ministre de l'Intérieur El-Hadi Khediri n'a échappé à personne. “Nous en avons assez du sang, des larmes et de morts”, a-t-il dit tout en réitérant son appel aux terroristes en activité à déposer les armes. “Celui qui veut être avec nous sera parmi nous. Sinon, les forces de l'ANP et le peuple algérien seront un rempart en face de lui”. S'appuyant sur la personnalité de Larbi Tébessi, qui était un exemple de combattant et uléma, il dira : “C'est ça l'Islam. L'islam de Larbi Tébessi”, dit-il tout en rejetant ses autres formes extrémistes. “Nous ne sommes pas inféodés à l'internationale terroriste”, a-t-il clamé. Et de s'en éloigner davantage en estimant que la priorité est le règlement de nos problèmes. “Nous devons défendre notre maison avec celle du voisin”, a-t-il souligné. Et de rendre encore une fois hommage à l'ANP qui mérite “salut et respect”. Cela dit, il ne renonce pas à la réconciliation nationale qui se conjugue désormais avec l'éradication dans son discours de campagne. Ce moment est aussi considéré par Bouteflika comme une occasion “pour construire notre pays”. Relevant le constat de l'amélioration de la situation depuis l'année 2000, le candidat promet de faire plus. “Le meilleur est à venir”, dit-il. Autre incontournable sujet, la position de l'Algérie sur la scène internationale. Bouteflika l'évoquera sous l'angle du traitement que subissent les Algériens à l'étranger. “Je n'aime pas un Algérien humilié, abaissé. Il faut rétablir l'Algérie dans sa place qu'elle mérite”, dit-il, montrant une certaine peine devant “la manière pas convenable avec laquelle les pays voisins et amis traitent les Algériens”. L'objectif est, selon lui, d'imposer le respect à tout le monde. Cette élection donnera, d'après lui, l'occasion de montrer “ce que nous sommes”. Il a appelé enfin la population à voter pour le candidat de son choix. En précisant au bout que “El-Hadi Khediri saura la conseiller en matière de choix électoral”. À Oum El-Bouagui, seconde étape de la journée d'hier, il a opté pour le rituel bain de foule sur la grande rue de la ville où la population l'attendait depuis le matin. Djilali Benyoub