Le Président-candidat a insisté, dans ses discours, sur le thème de la réconciliation nationale, la lutte contre le terrorisme et l'éventualité d'une amnistie générale, assortie de plusieurs conditions. Cependant, il a réaffirmé la détermination de l'Etat à éradiquer ceux qui continuent d'utiliser la violence comme moyen d'accéder au pouvoir. Le président-candidat est revenu hier, à Guelma, sur le sujet de la réconciliation nationale, en ajoutant, comme à chaque jour de campagne, une petite couche à sa stratégie à venir en la matière. Cette fois-ci, il a relancé l'éternel débat autour de l'éradication : “nous allons éradiquer ceux qui refusent de déposer les armes”, avant de préciser que les portes de la repentance restent ouvertes. Dans un discours qui se voulait rassembleur, Abdelaziz Bouteflika, toujours sous l'effet de l'émotion de ses deux déplacements en Kabylie, n'a pas manqué d'insister sur l'unité nationale pour démentir, selon lui, ceux qui misent sur une fracture de la société algérienne. “Celle-ci n'existe que dans la tête de ceux qui la répandent.” Il dira la même chose au sujet des appels au boycott. Pour lui, il est indispensable que les Algériens votent en masse, pour contredire ceux qui affirment que les Algériens se désintéressent de la chose politique, mais aussi pour montrer à la communauté internationale que le président élu est soutenu par tout un peuple. Il a eu un bain de foule qui s'est terminé au pied de la statue de son compagnon Houari Boumediene. D'ailleurs, il consacrera une bonne partie de son bref discours à évoquer ses liens avec l'ancien président algérien. “Je ne sais pas si nous avions réussi, mais le peuple était heureux”, confiera-t-il. Il dira même que si Boumediene était encore vivant, il aurait approuvé la politique suivie actuellement. “je suis sur la voie des compagnons des années 1970”, poursuivra-t-il. Il reconnaît que les temps ont changé, économie de marché oblige, mais affirmera qu'il reste attaché aux classes laborieuses et aux démunis. Mais, contrairement à ses précédents meetings, le candidat Bouteflika fera une exception à Guelma où il s'est livré à un débat interactif avec l'assistance au sujet des projets de développement de la wilaya. Tout en affirmant que la wilaya avait connu un développement remarquable, il promettra davantage de développement lors du prochain quinquennat. Les Guelmis lui demandent, pêle-mêle, la construction d'un hôpital universitaire, l'ouverture d'une ligne ferroviaire entre Guelma et Constantine, la construction d'une grande mosquée et le dédoublement de la route Guelma-Constantine. Bouteflika promettra d'étudier la question de l'hôpital et avoue ne pas y voir d'inconvénient pour peu que la wilaya dispose de personnel médical local requis. Quant à la grande mosquée, il leur demande de la construire eux-mêmes. À Souk-Ahras, le candidat s'est offert un bain de foule dans une wilaya connue pour son fort taux de participation aux élections. A. B.