Le candidat a également critiqué le fait que des représentants de parti qui ne participent pas à la présidentielle siègent au sein des commissions de contrôle du scrutin. Le candidat du Front national algérien (FNA) à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, M. Moussa Touati, a menacé d'organiser une grève ouverte si les pouvoirs publics ne désignent pas des surveillants indépendants au niveau des 45 000 bureaux de vote. “Nous avons demandé la somme de 4,5 milliards de centimes pour pouvoir payer nos propres surveillants et nos propres contrôleurs, c'est la seule manière d'assurer une certaine transparence à cette élection et si cette revendication n'est pas satisfaite, nous prendrons les décisions qui s'imposent”, a indiqué M. Touati. Et il ajoute : “Nous observerons une grève ouverte jusqu'à la satisfaction de nos revendications”, a-t-il précisé. M. Touati s'est demandé comment on autorise des partis qui ne prennent pas part à cette élection à assurer le contrôle de la même élection. “Certains partis n'ont aucune assise et n'ont aucun ancrage mais leurs éléments sont parachutés au niveau des commissions de contrôle moyennant des sommes d'argent faramineuses”, a-t-il soutenu. M. Touati a indiqué que “la corruption est régie comme une règle dans ce pays et que le pays est dirigé depuis longtemps par des clans et des groupes loin de toute forme démocratique”. Il ajoutera que l'absence de transparence est régie comme modèle dans la gestion des deniers publics et que seuls les maires payent les frais, alors que les hauts responsables corrompus ne sont jamais inquiétés. “Les élus locaux subissent des entraves et des chantages de la part de ces personnes qui agissent au niveau du sommet de certaines administrations”, a-t-il indiqué, précisant que “la faute nous incombe car le peuple a été crédule et nous ne devons pas rester éternellement comme ça”, a-t-il ajouté. M. Touati s'est engagé, une fois élu à l'issue du 9 avril prochain, à œuvrer à “l'édification de l'Etat de droit”, car il demeure, a-t-il dit, “la seule voie pour préserver notre indépendance et notre souveraineté”. “La démocratie ce n'est point la falsification, le détournement et le clientélisme, mais plutôt le respect des libertés individuelles, la consécration de la justice et de l'égalité et la garantie du droit à l'expression libre”, a encore fait remarquer le candidat du FNA qui s'est engagé devant l'assistance, une fois élu à la magistrature suprême, à s'atteler avec conviction et abnégation à la prise en charge des préoccupations de la jeunesse algérienne. “L'avenir appartient aux jeunes”, lancera-t-il. M. T.