Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), confirme officiellement sa participation à l'élection présidentielle d'avril 2009, conformément aux décisions prises par les instances du parti. Au FNA, cette question a été tranchée et définitivement scellée. Elle est irréversible, selon le leader du parti. M. Touati voit donc loin, même très loin. Il récuse l'idée de « lièvre ». Il présente sa candidature au prochain scrutin tout en étant persuadé que les dés ne sont pas pipés tant que le peuple algérien n'a pas encore livré son dernier mot. Moussa Touati a-t-il reçu des garanties ou des promesses pour prendre part à cette échéance, dont les préparatifs débuteront à partir de la conférence nationale, prévue le 18 décembre à Tipaza ? Lors d'une conférence de presse animée hier, à Alger, M. Touati a vivement critiqué les parties qui tentent par tous les moyens de dissuader le peuple de boycotter la prochaine échéance électorale. « Le peuple est souverain et il est libre de ses choix. A cet effet, nul n'a le droit de l'influencer en lui brossant un tableau noir quant à l'issue des prochaines élections. Le peuple algérien doit relever le défi en choisissant loin de toute pression l'homme qu'il faut », a martelé M. Touati qui croit dur comme fer que la course pour la présidentielle est ouverte à toutes les personnes aspirant au changement. « Nul ne peut prédire la victoire de tel ou tel candidat. Certains craignent le spectre de la fraude et avancent même un taux de 20%. Celui-ci est insignifiant si le peuple décide d'accomplir l'acte de vote », a répliqué le président du FNA. Concernant la position du parti vis-à-vis de la présence d'observateurs internationaux, M. Touati a précisé que l'expérience a démontré l'« inutilité » de leur présence, ajoutant qu'il s'agit d'« une perte d'argent sans résultat ». Le chef de file du FNA a remis les pendules à l'heure en démentant le fait qu'il existe un mouvement de redressement au sein de sa formation. « Les cas des députés qui n'ont pas suivi le mot d'ordre d'abstention contre le projet de la révision de la constitution seront étudiés dans le cadre du règlement intérieur du parti », a affirmé Touati qui n'a pas nié qu'il existe un seul député qui mène actuellement une campagne de déstabilisation contre le parti. Un député qui, selon lui, n'a aucune crédibilité. « La justice a tranché en notre faveur. Nous sommes les légalistes puisque le ministère de l'intérieur a validé notre deuxième congrès, tenu l'année dernière. »