“L'estimation des taux de la couverture sécuritaire au niveau du territoire national est à plus de 70%. C'est un chiffre important, mais cela reste insuffisant. En outre, la sûreté de proximité est en bonne voie et veille à assurer l'ordre au sein des communes du pays.” Cette constatation a été faite par le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, jeudi à Alger, lors de l'inauguration de trois sûretés urbaines de proximité et d'une Ecole nationale de la brigade mobile de la police judiciaire au niveau de trois circonscriptions administratives. Les normes sécuritaires au niveau mondial sont estimées à 1 policier pour 300 habitants. Or, l'Algérie connaît un déficit d'environ 100 habitants. Concernant la brigade mobile de la police judiciaire, Ali Tounsi s'est exprimé sur ses éléments en précisant qu'“ils combattent le crime organisé en tous genres, comme le terrorisme et la drogue”. M. Tounsi a indiqué, à ce propos, qu'il existe 145 brigades de ce type à travers le pays, dont 25 à Alger. D'après le directeur de la Sûreté nationale, “ces établissements ne fonctionnent pas comme les autres institutions car ils sont implantés selon le degré du crime existant dans la région”. L'objectif visé par cette politique est, selon lui, “d'assurer une bonne protection des citoyens”. Interrogé sur les dispositifs sécuritaires mis en place durant l'élection présidentielle, le directeur, d'un ton catégorique, a rétorqué : “C'est tenu secret.” Cette réponse a laissé la presse présente sur sa faim. Concernant la nouvelle sûreté urbaine de proximité n° 21 située à haï El-Moudjahid, au niveau de Boubsila (commune d'El-Harrach), qui compte 7 000 habitants, elle assure une couverture sécuritaire de 1 policier pour 270 habitants. Au niveau de la cité Ali-Khoudja, où la 23e sûreté urbaine a ouvert ses portes, elle assure une couverture de 1 policier pour 216 habitants sur une totalité de 6 050. À Baraki, précisément dans la commune des Eucalyptus, la 9e sûreté de proximité de Cherarba assure la couverture de 1 policier pour 496. Mais cela reste insuffisant en tenant compte du volume de ses habitants estimé à 22 331. Les 30% manquants représentent une carence pour la garantie d'une protection irréprochable des citoyens. Le pays atteindra un jour 1 policier pour 300 personnes, selon les responsables de la sécurité. Même si cette couverture n'est pas la solution miracle. Hana Menasria