Le favori à la présidence en Afrique du Sud, Jacob Zuma, a déclaré hier avoir été victime d'"abus de pouvoir systématique" par les autorités qui l'avaient inculpé pour corruption et a répété qu'il était "innocent", au lendemain de l'abandon des poursuites par le Parquet. "Merci d'avoir cru en mon innocence et de m'avoir fait confiance quand j'assurais être victime d'abus de pouvoir systématique", a-t-il déclaré à l'adresse de ses partisans lors d'une conférence de presse à Durban (Sud-Est). "Ma conscience est claire, je n'ai commis aucun crime contre le peuple d'Afrique du Sud", a ajouté le chef du Congrès national africain (ANC). Un tribunal a formellement retiré hier les chefs d'inculpation contre lui, au lendemain de la décision du Parquet de lever ces accusations. Il avait été inculpé en décembre 2007 de corruption, fraude et racket, notamment dans le cadre d'une enquête fleuve impliquant le groupe français d'armement Thales.