Réunis en débat avec les représentants des villages, les partenaires et les associations culturelles, sociales et sportives, les élus de la commune d'Aït Yahia dressent un bilan au sujet du développement de la localité. Avec 48 villages à gérer – sans compter le chef-lieu non moins important – et chaque quartier ses spécificités et ses doléances, il est souvent difficile d'opter pour les priorités du temps. Victime de sa géographie, la commune souffre de beaucoup de manques à gagner que l'enveloppe aussi maigre que 2,3 milliards de centimes ne peut que tenter un allégement vis-à-vis de la demande des milliers de citoyens. Plusieurs opérations doivent constituer la préoccupation des gestionnaires de l'APC à travers les villages de la commune. “Le réseau d'AEP aussi vétuste qu'insuffisant à travers plusieurs villages doit être réalisé, avec les travaux publics inscrits en PCD ou en PSD, dans de brefs délais”, dira le P/APC. L'élu communal brossera aussitôt un état des lieux parfois désespéré vu l'impossibilité de certains projets faute de disponibilité de terrain. Par ailleurs, la scolarité et l'éducation de centaines d'élèves (2 lycées, 3 CEM et des écoles primaires) demeurent parmi les problèmes persistants : plusieurs écoles connaîtront leur aménagement et réhabilitation, à l'exemple de Tafraout, Tagounits, Taka, suite au programme “spécial intempéries” de 10 330 000 DA pour les travaux de 6 autres écoles. Un programme ambitieux verra engager d'autres instances.“La commune va bénéficier d'une enveloppe pour le chef-lieu actuel et le nouveau chef-lieu à Thaqqast idhebbalen”, confie l'élu communal. De plus, un projet de réalisation de 96 locaux pour chômeurs sera bientôt achevé. Ceux qui disposent de dossiers d'éligibilité dans les dispositifs Cnac, Ansej, Angel, seraient sans doute les premiers à bénéficier d'une telle offre”, ajoutera le P/APC. Les citoyens représentés par les délégués ou les membres associatifs prendront la parole pour soulever quelques irrégularités ou manques constatés dans leurs villages. Soit l'extension de réseaux AEP ou électrification, soit la réalisation des UDS pour certains villages lointains (Ath Ziri, Ath Mlal…) ou encore les états de morosité qui s'installent dans certaines écoles presque abandonnées. Tout compte fait, “on n'a pas l'habitude de voir ce qui se passe dans notre APC depuis des décennies, la transparence fait défaut, ainsi si nous ne sommes pas satisfaits, on sait au moins où vont les choses et comment se sont déroulées les priorités”, fera remarquer un citoyen d'un certain âge. Un jeune du mouvement associatif revendique, quant à lui, la construction d'un siège pour son association, des travaux à achever, mais aussi un transport scolaire ; “plus de 40 élèves sont à la merci d'un seul et unique fourgon”, soutient-il. Pour l'environnement, d'aucuns déplorent l'impossibilité de mener à bien cette exigence du siècle ; l'hygiène et la propreté, avec un camion et un tracteur pour 49 villages. Le seul espoir reste le CET de Boubhir qui tarde à venir. LIMARA B.