Mohammad Saïd Al-Sahhaf, l'ex-ministre irakien de l'Information a réaffirmé vendredi ne rien savoir sur le sort du président déchu Saddam Hussein et de ses deux fils. “Je n'en sais rien”, a répondu l'ancien ministre aux questions du journaliste de la chaîne de télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï, sur le sort de Saddam Hussein et des autres dirigeants irakiens. “Je n'ai rencontré aucun” des deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qoussaï, où des autres dirigeants irakiens recherchés par les autorités américaines depuis la chute de Bagdad, le 9 avril, a encore dit M. Sahhaf, qui a affirmé s'être rendu aux autorités d'occupation américaines qui l'ont interrogé avant de le relâcher. L'ancien ministre s'est refusé à donner la moindre indication sur les raisons de “l'effondrement” des forces armées irakiennes devant la progression des forces américaines à Bagdad et la chute rapide de la capitale. “Il n'est pas temps de raconter” ce qui s'est passé, a-t-il dit, affirmant ne pas vouloir porter un jugement “hâtif” sur le déroulement de la guerre, “un séisme (…) qui mérite d'être étudié et approfondi”. À la question de savoir s'il avait été peiné par le déploiement des chars américains à Bagdad au moment ou il continuait à affirmer à la presse que la capitale ne tomberait pas, l'ancien ministre a répondu : “Certainement”. “Mon sentiment était le même que celui de tout autre Irakien”, a ajouté M. Sahhaf. Dans une autre interview diffusée jeudi par Abu Dhabi TV, l'ancien ministre avait affirmé ne rien savoir du sort de Saddam Hussein, et soutenu que les informations qu'il véhiculait sur le déroulement de la guerre “étaient correctes, mais que leur interprétation était incorrecte”.