Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, dans une lettre adressée jeudi dernier aux participants au 10e colloque de la Fondation Cheikh Abdelhamid-Ibn-Badis que “la problématique de l'unité maghrébine, qui a longtemps préoccupé cheikh Abdelhamid Ibn Badis, est toujours d'actualité”. Dans cette lettre lue en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller auprès de la présidence de la République et représentant du président de la République, il ajoute que “l'unité maghrébine ne relève pas de simples mécanismes, institutions, partis, médias, liberté d'expression, droits de l'Homme, société civile dans chacun des pays du Maghreb... mais signifie une culture commune”. Le Président s'est notamment adressé à cette occasion aux intellectuels, les appelant à œuvrer “dans la mesure du possible, à leur assurer les conditions favorables pour qu'ils trouvent la place qui leur sied dans leur pays et qu'ils s'associent aux générations d'avant-garde de l'Algérie dans l'édification du projet de société maghrébine que nous rêvons de réaliser ensemble”. De son côté, le président de la Fondation Cheikh Abdelhamid-Ibn-Badis, qui a organisé cette manifestation à l'occasion de la célébration de Youm El-Ilm, a souligné que l'objectif de cette rencontre est de “démontrer que le savant de renom Ibn Badis croyait en l'unité identitaire, linguistique, culturelle, religieuse et historique des peuples des pays du Maghreb arabe ainsi qu'à leur destin commun”. Le colloque de deux jours était caractérisé par la communication qu'a présentée le Pr Abderrezak Gassoum de l'Université d'Alger sur “l'université de Zitouna dans la pensée de Ibn Badis”, suivie de celle du Pr Hamza El-Idiya de l'Université d'Oran sous le titre “Echihab, l'école de la réforme religieuse et intellectuelle dans le Maghreb arabe”. Six autres interventions ont été au programme pour la première journée et ont été animées par des universitaires d'Alger, d'Oran, de Béjaïa, d'Adrar, d'Annaba et de Sétif sur le même thème.