À cause d'un froid intenable, les élèves ont dû quitter l'école. Ainsi, l'enseignement a été globalement perturbé en Haute-Kabylie, qu'il serait dérisoire de parler d'estimation des résultats. Il est encore très tôt de parler des résultats scolaires dans la grande majorité de nos établissements en haute-Kabylie. Sans anticipation hasardeuse, “on reconnaît l'arbre à ses fruits”. D'aucuns souhaiteraient revoir certains critères œuvrant à assurer le bon fonctionnement des établissements, à commencer par le sens de la responsabilité de chacun à son niveau d'action et d'engagement. Il a suffi de quelques chutes de neige accompagnées d'une vague de froid pour voir les lycées d'Iferhounène, d'Aïn El-Hammam, de Yatafène… complètement perturbés dans la scolarité de leurs élèves. La raison ne semble pas être liée au seul blocage des routes empêchant le transport scolaire de rouler, mais aux conditions insoutenables auxquelles les élèves et leurs encadreurs (travailleurs, profs et administration) sont confrontés au quotidien. Au lycée de Yatafène, les internes n'ont pu tenir face au froid dans leurs dortoirs à cause d'une fuite au niveau du réseau de la conduite d'eau de la chaufferie, laquelle chaufferie qui se fragilise chaque saison un peu plus. Situés à mille deux cents mètres d'altitude pour le nouveau lycée de jeunes filles (Aïn El-Hammam) et sur une colline au flan sud du Djurdjura pour le lycée technique d'Iferhounène, ces établissements n'inspirent plus les élèves dès lors qu'ils se sentent lésés. À l'ex-Michelet, il suffit de voir l'état de la route qui mène vers le nouveau lycée de jeunes filles pour s'imprégner du degré du laisser-aller affiché par les autorités locales. La nature des lieux n'étant pas favorable, ces établissements nécessitent une prise en charge en matière de moyens de scolarité et de chauffage. Dans un froid intenable, les élèves ont dû quitter leurs établissements de leur propre chef. Ainsi, la fin du premier trimestre a été globalement perturbée en Haute-Kabylie, qu'il serait dérisoire de parler d'estimation des résultats. C'est tellement bouleversant de voir ces établissements évoluer dans l'indifférence, sans aucune intention des autorités locales à leur venir en aide. Un constat difficile et compromettant quant à l'avenir de ces lycéens mal lotis. Si des enseignants ont pris l'engagement de récupérer la semaine perdue à cause des intempéries, il convient de dire que le salut viendra sans doute des moyens à mettre en œuvre pour un peu de clémence dans ces établissements. LIMARA B.