L'opération d'identification des terroristes abattus, en février dernier dans la région de Tébessa, vient de révéler que ces derniers étaient tous de nationalité étrangère, entrés sur le territoire algérien pour prêter main-forte à Droukdel, à l'est du pays notamment. Selon des sources sécuritaires, les terroristes éliminés, au mois de février dernier, par les services de sécurité, sur l'axe Stah Guentis-Aïn Ghorab, étaient tous originaires du Mali, de Tunisie, du Bénin et du Proche-Orient. Ces derniers étaient impliqués, selon nos sources, dans les derniers attentats à la bombe perpétrés, les 12,14 et 15 février dernier, à Stah Guentis. Les attentats ont, rappelons-le, fait 10 morts, soit 5 militaires et 5 civils dont deux femmes et un bébé. L'entrée sur le territoire national de terroristes étrangers, à plusieurs reprises avérée, est considérée par de nombreux observateurs de la scène sécuritaire comme une tentative de la nébuleuse terroriste d'étendre ses tentacules à travers les pays du Maghreb, l'Algérie, notamment. Ces tentatives seront à chaque fois mises en échec par les services de sécurité, comme ce fut le cas, le 29 mars dernier. Un important réseau transnational de trafic de documents officiels avait été démantelé, lors d'une opération menée de main de maître, à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. Trois personnes de nationalité syrienne ont été arrêtées, alors qu'elles essayaient d'entrer sur le territoire avec de faux passeports. Le pot aux roses a été découvert au moment où l'un des mis en cause présente un passeport portant une identité autre que la sienne. Les premiers éléments de l'enquête ont, par la suite, révélé que celui-ci, avec ses deux autres complices, fournissait de faux passeports à des terroristes étrangers appelés en renfort par le sinistre Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud dont les rangs, en plus des coups de boutoir qui leur sont assénés par les services de sécurité, subissent de plus en plus de défections, aussi bien dans la région Centre qu'à l'est du pays, à Skikda notamment, où des éléments du GSPC, qui activent depuis les années 2000, sont en négociation avec les autorités en vue d'une reddition. Même constat au sud du pays, où des éléments appartenant à katibet Tarek Ibn Ziad, dirigée par un certain Abd El- Hamid Zaïd Essouffi, dont l'“émir” parle de déposer les armes avec 5 de ses lieutenants.