Le problème des femmes divorcées chassées de leur maison avec leurs enfants n'est pas encore réglé. Malgré le nouveau code de la famille et son fameux texte de loi qui oblige l'ex- époux à prendre en charge ses enfants surtout leur hébergement, beaucoup d'enfants sont privés de ce droit. Le droit à un toit et une pension qui leur permettra de vivre dignement. H.L. est l'une des victimes du divorce. Mère de trois enfants, elle risque à tout moment de se retrouver dans la rue à cause d'une décision d'expulsion de son logement de la part de la justice. “J'occupe ce logement depuis 22 ans. Divorcée depuis cinq ans, je ne peux compter sur aucune aide. Cela fait 5 ans que je me bats seule contre cette injustice. J'ai frappé à toutes les portes, j'ai envoyé des lettres et contacté les administrations concernées, sans résultat”, nous racontera cette dame en larmes. Et d'ajouter que “la peur de me retrouver sans toit m'a obligée à écrire à la commission consultative de promotion et de la protection des droits de l'homme, aux ministères de la Solidarité nationale, des Affaires religieuses et de la Famille, mais toutes ces démarches sont restées sans écho”. Il est à souligner que Madame H.L. a reçu une décision d'expulsion par le tribunal de Hussein Dey qui a été différée de trois mois grâce au délai qui lui a été accordé par l'ex-wali délégué de Bir Mourad Raïs. “Depuis ce jour, je vis dans la hantise d'être jetée à la rue à tout moment avec mes enfants”, dira-t-elle tout en espérant que son cri de détresse soit entendu par les autorités concernées. “Je ne demande qu'un toit pour mes enfants”.