L'organisation syndicale autonome annonce la tenue du 5e congrès électif du 12 au 14 mai prochain à Tipasa et promet une intensification de la mobilisation, quitte à “sacrifier deux ou trois mois de salaire”. Après avoir gelé la grève ouverte durant la période électorale, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ne décolère pas. Il maintient ses revendications notamment celles liées à la situation socioprofessionnelle, jugée “précaire”. L'organisation syndicale autonome annonce la tenue du 5e congrès électif les 12, 13 et 14 mai prochain à Tipasa et promet une intensification de la mobilisation. “Des sources proches du ministère de la Santé nous ont appris que toutes les propositions du SNPSP, y compris les mesures transitoires, concernant la révision du statut général de la Fonction publique, ont été rejetées. Ce 5e congrès sera bouillonnant, nous sommes prêts à sacrifier deux ou trois mois de salaire pour obtenir gain de cause”, a annoncé, hier, le Dr Bensebaini Salah, président du SNPSP lors d'une conférence de presse tenue hier au siège national de l'organisation. En effet, le SNPSP qui avait atteint les 28 jours de grève s'était réuni le 23 mars dernier pour décider de la position à prendre compte tenu des accusations dont le mouvement faisait l'objet. “Nous avons réuni le conseil national du SNPSP le 23 mars dernier et nous avons procédé à un vote démocratique : 31 voix contre 23 pour le gel de la grève ouverte. Cette décision a été prise pour prouver à la tutelle que la grève n'est pas politicienne, mais aussi pour éviter à nos adhérents les problèmes auxquels ils étaient confrontés”, a expliqué le Dr Bensebaini. Néanmoins, le président du SNPSP regrette que la commission de santé de l'APN ait les “pieds et poings liés”. “Nous tenons à remercier les membres de la commission de santé de l'APN, car se sont les seuls à nous soutenir même s'ils ne peuvent pas faire grand-chose face au ministère de la Santé”, explique le Dr Bensebaini. Ce dernier a clairement formulé le vœu d'un changement à la tête du ministère de la Santé. “Je souhaite publiquement que M. Barkat quitte le poste qu'il occupe car, bien qu'il soit lui-même médecin, il n'a rien à voir avec la santé”, a-t-il déclaré. En outre, le Dr Bensebaini interpelle les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Justice. “Cela fait bien un mois que nous avons gelé la grève et nous n'avons été approchés par personne. Malgré cela, la justice continue à nous condamner par contumace”, s'indigne le président du SNPSP. Par ailleurs, le Dr Bensebaini a profité de l'occasion pour annoncer qu'il ne se représentera pas à la présidence de l'organisation syndicale. “Je suis en préretraite, donc je ne me présenterai pas lors du 5e congrès car je souhaite laisser la place aux jeunes. Il n'est pas au courant mais le Dr Merabet (actuellement SG du SNPSP) est celui que je pressens à ce poste”, a-t-il annoncé avant d'ajouter sur le ton de la plaisanterie. “Et puis, j'ai déjà fait un troisième mandat, donc je vais me retirer”, a-t-il conclu. Amina Hadjiat