L'organisation d'un grand meeting durant les prochains jours, suivi éventuellement d'un sit-in est prévue. La Coordination des syndicats autonomes gèle, pour le moment, ses actions de protestation. «Nous n'allons pas faire grève ce mois pour ne pas pénaliser les élèves qui seront en pleins examens», a déclaré, hier, à L'Expression, le Pr Djidjik, porte-parole de la coordination, et néanmoins président du syndicat des maîtres assistants en sciences médicales. «De plus, c'est la période des vacances. Si nous organisions des débrayages pendant cette période, ils n'auraient pas d'impact sur le front social», a-t-il ajouté. Ainsi, aucun mouvement de contestation ne sera décidé jusqu'au mois de septembre prochain. «La coordination s'attèle, actuellement, à bien préparer la prochaine rentrée sociale», a précisé notre interlocuteur. Cependant, les syndicats autonomes activent sereinement et prévoient l'organisation d'un grand meeting durant les prochains jours suivi éventuellement d'un sit-in, annonce le Pr Djidjik. Dans ce cadre, une réunion a eu lieu, hier, entre les représentants des différentes organisations syndicales pour décider du jour et du lieu du meeting. La coordination regroupe, entre autres, le Snpdsm, l'Unpef, le Snapest, le Snte, le Snpsp, le Snpssp, le Snapap et le Satef. Pour rappel, les travailleurs de la Fonction publique ont débrayé les 13, 14 et 15 avril dernier. Le mouvement de protestation avait été mené, conjointement, par les deux «blocs» syndicaux, l'Intersyndicale et la Coordination de la Fonction publique. Une grève qualifiée d'historique par ses initiateurs car c'était la première fois qu'une grève était suivie conjointement par vingt syndicats. Selon les grévistes, le débrayage a été largement suivi, sur l'ensemble du territoire national. Un mouvement soutenu également par l'adhésion du Conseil des lycées d'Alger ainsi que la Coordination nationale des lycées techniques et technicums, à l'appel de la coordination. «Les augmentations des salaires annoncées tambour battant par le gouvernement et l'Ugta, ne suffisent plus devant la catastrophique régression du pouvoir d'achat des Algériens», contestent les syndicalistes. La Coordination des syndicats autonomes soulève toujours les mêmes revendications. Il s'agit du respect des libertés syndicales et la reconnaissance des syndicats autonomes en tant que partenaires à part entière, la révision de la grille des salaires en prenant en considération l'inflation et la dégradation de la situation socioprofessionnelle que subissent les travailleurs des différents secteurs de la Fonction publique, caractérisées, estiment les syndicalistes, par l'érosion du pouvoir d'achat ainsi que l'ouverture du débat sur le régime indemnitaire.