C'est un véritable défi que va se lancer l'Entente de Sétif cet après-midi au stade Rades à Tunis à l'occasion du déroulement de la demi-finale retour face à l'Espérance de Tunis. Avec un retard d'un but, il est clair que les partenaires de Slimane Rahou auront certainement du mal à rétablir l'équilibre devant des Espérantistes tout aréolés par leur excellent parcours en championnat tout comme en coupe de Tunisie (l'Est reste sur une série de six matches sans défaite avec à la clé 5 victoires et 540' sans encaisser le moindre but). Ainsi donc, du côté du staff technique, Aït Djoudi à sa tête, on ne veut pas trop mettre la pression sur les épaules des joueurs, en estimant que le stress est déjà présent dans les rangs. C'est d'ailleurs le même langage qu'ont tenu le boss Abdelhakim Serar et ses proches collaborateurs à leur troupe non encore remise de l'élimination de la coupe d'Algérie face au CA Bordj Bou-Arréridj. Même si cela peut paraître bien réfléchi de la part des dirigeants setifiens, il n'empêche que l'Entente devra jouer sa dernière cartouche en compétition arabe, après avoir raté le billet de la finale en Coupe d'Algérie. C'est dire qu'en cas d'élimination, les Ententistes n'auront donc un seul alternatif, vaincre et tenter d'arracher la qualification pour la troisième fois de suite. En attendant, les Hemani et consorts doivent impérativement rectifier le tir et sauver la face, ne serait-ce que pour le moral. Les observateurs qualifient cette rencontre de match d'hommes pour les joueurs. Et qu'eux seuls pourront maintenir la bonne image de l'entente à l'échelle continentale, surtout qu'aucune équipe tunisienne n'a éliminé l'aigle noir par le passé. Tout compte fait, il ne s'agit pas seulement d'une rencontre de football, mais aussi de défendre la réputation de l'un des plus grands clubs du continent. “Effectivement, nous allons jouer devant une grande équipe, qui évolue sur son terrain et devant ses supporters... On imagine l'ambiance et la pression en même temps qui régnera. Cela dit, nous ne sommes pas impressionnés. Notre équipe à la chance de posséder des joueurs d'expérience qui sont habitués à ce genre de matches. Je dirai effectivement que la tâche de la défense sera plus ardue, puisque notre adversaire sera forcé de faire le jeu et jouer l'attaque pour marquer des buts. Cela dit, il ne faut pas que défendre, car cela risque de nous créer des problèmes, il faut plutôt essayer de les presser dans leur camp. J'espère que la réussite serait de notre côté et pourquoi pas revenir à la maison avec la qualif en finale pour la troisième fois consécutive”, nous a dit Mohamed Seghir Faradji qui devait reprendre sa place dans les bois du onze titulaire. Les coéquipiers de Rahou demeurent toutefois convaincus que rien n'est encore joué et qu'à cœur vaillant rien d'impossible. Ils l'ont prouvé dans le passé, en parvenant à ramener de brillantes victoires de leurs déplacements les plus périlleux à travers le monde arabe pour le compte de la ligue des champions arabe, comme fut le cas dans les deux précédentes finales de cette épreuve au Jordanie et au Maroc. Farès R.