Un quatrième corps sans vie vient d'être rejeté par la mer, ce mercredi tôt le matin, sur la splendide plage de S'biat rattachée à la commune de M'SaId dans la daïra d'El-Amria. Il était six heures quand les gendarmes appuyés par les éléments de la garde communale, qui scrutaient l'horizon tout en espérant découvrir un colis de drogue flottant, ont été surpris par le corps qui gisait sans vie sur le sable d'or de la plage. Il s'agit d'un jeune ressortissant africain probablement de nationalité malienne ou nigérienne selon les premiers éléments de l'enquête. D'ailleurs, c'est le quatrième corps découvert sur le littoral témouchentois après les trois autres repêchés il y a quelques jours sur la plage de Sassel alors qu'ils se trouvaient sur un semi-rigide. Les gendarmes en faction sur le littoral témouchentois plus précisément au niveau de la plage de Sassel, aidés par les éléments de la Protection civile, ont réussi à repérer un semi-rigide, de quatre mètres de long et trois mètres de large muni d'un moteur de type Yamaha d'une puissance de 250 CV, au fond duquel gisaient trois corps sans vie d'émigrés clandestins âgés entre 18 et 25 ans. Cependant, en raison d'un terrain accidenté et inaccessible, sur les trois corps, un seul a été ramené vers la terre ferme ainsi que le zodiac à bord duquel se trouvaient des gilets de sauvetage et des palmes. Quelques heures après, les gendarmes sont parvenus à remonter les deux autres corps. Si leur identification n'a pu être établie en l'absence de pièces d'identité, il demeure qu'il s'agit d'émigrés clandestins d'origine africaine. L'une des victimes était en possession de 300 dirhams et portait sur elle trois pantalons et autant de survêtements pour faire face au froid glacial. Les dépouilles mortelles ont été déposées au niveau de la morgue de l'hôpital d'El-Amria. Au départ, cette situation laissait penser que les trois émigrés clandestins auraient pris le départ à partir des rives marocaines, certainement du côté de la plage Saidia, et que le vent de l'ouest leur a joué un mauvais tour en les ramenant jusqu'à la côte témouchentoise. Mais la découverte, de ce mercredi, du quatrième corps, conforte les supputations des gendarmes, celle d'une probable existence de réseaux de passeurs sur le territoire national et dont les ramifications pourraient s'étaler jusqu'à la bande frontalière de l'extrême sud algérien. Forts de leur riche expérience dans le cadre de la lutte du crime organisé, dont fait partie l'émigration clandestine, les gendarmes qui continuent de lutter sur tous fronts en menant une guerre sans merci contre les narcotrafiquants qui continuent d'infester le littoral témouchentois, se métamorphosent suivant les stratagèmes utilisés par les criminels de tout bord. Ils multiplient leurs efforts en usant de toutes les stratégies et ce, en dehors de l'exécution au détail près du plan élaboré par le commandement régional de la Gendarmerie nationale d'Oran. M. Laradj