Les travaux de restauration de Djenane Lakhdar et Djenane Mahieddine, monuments classés, seront lancés très prochainement, a-t-on appris avant-hier auprès de la Direction de la culture de la wilaya d'Alger. “Les entreprises sont déjà sur les lieux pour la préparation des chantiers”, a indiqué Mme Karima Sadki, chef du service Patrimoine à la direction de la culture d'Alger précisant que les travaux seront “probablement lancés” dans une semaine ou une dizaine de jours. “Les travaux d'urgence de Djenane Lakhdar et de Djenane Mahieddine ont eu lieu respectivement en 2007 et 2008”, a par ailleurs indiqué la responsable, précisant que ces travaux ont porté sur l'étaiement des différents éléments structurels porteurs et leur stabilisation, l'étaiement des éléments architecturaux et architectoniques menacés d'effondrement, le démontage des éléments menaçant ruine, la réalisation de sondages et fouilles archéologiques ainsi que la mise hors d'eau. Les travaux de restauration, pour les deux monuments, consistent en la mise hors d'eau et la reprise définitive de l'étanchéité, la consolidation des voûtes endommagées, la mise en place des tirants, la restauration des éléments architecturaux, la restauration des planchers, des céramiques et des éléments architectoniques. Djenane Lakhdar, situé dans la commune d'El Madania, inscrit en 2004 sur l'inventaire supplémentaire du patrimoine, est composé d'un palais datant de l'époque ottomane, sa construction remonterait à 1800/1820, d'un jardin et d'une étable. Il aurait appartenu à Dahmane Hafiz avant de devenir la propriété de Frédéric Lung et a abrité en 1942 le siège de la Croix-Rouge. Il sera également habité par l'écrivain Mouloud Feraoun et deviendra en 1985 le siège de l'Agence nationale d'archéologie. Djenane Mahieddine, classé monument historique le 16 avril 1927, est une demeure “fahs” (résidence d'été des dignitaires ottomans), située à la cité Mahieddine (commune de Sidi M'hamed) et surplombant la salle Harcha. Il se compose d'une grande villa (villa A), de deux villas mitoyennes (villas B et C), d'un “mossalah” (salle de prières) et de deux “riadh” (maisons). APS