Alors que tout Oran pensait que le dossier de la petite Sophie, Safia pour le reste de sa famille algérienne, était clos après sa récupération, le 14 mars dernier, par une équipe de policiers dépêchée spécialement d'Alger, en collaboration avec les services de police d'Oran, l'histoire rebondit de nouveau sur fond de la prochaine visite de Bouteflika en France. Après l'assaut, Mme Bennekrouf, 74 ans, a été laissée en liberté mais placée sous contrôle judiciaire. L'un de ses fils et deux de ses complices ont été placés sous mandat de dépôt et leur demande de liberté provisoire a été rejetée. L'affaire a été dans un premier temps tranchée en faveur du père, Jacques Scharbook, au niveau des tribunaux. En février 2008, la Cour suprême algérienne avait confirmé un jugement d'appel ordonnant la restitution à son père français de la fillette. Le pourvoi en cassation avait été introduit par la grand-mère de la fillette, condamnée en première instance et en appel à rendre l'enfant à son père résidant en France. Mais depuis l'intervention policière, la piste de la petite Sophie semble être perdue. Aucune information n'a filtré sur sa destination après avoir transitée par le siège de la sûreté de wilaya d'Oran. Des informations circulent sur la paternité du père français, et la grand-mère de la fillette ainsi que sa famille algérienne la remettent même en cause. La défense des Benekrouf a déposé un dossier auprès du tribunal d'Oran où sur la base des tests ADN, elle atteste de la paternité d'un Algérien, accusé d'avoir kidnappé la petite. Ainsi, selon la belle-famille de Scharbook, il ne serait pas le père biologique de Sophie. Le dossier a été déposé au niveau de la chambre du statut personnel près la cour d'Oran et la délibération est attendue pour le 30 mai prochain. C'est en mars 2005 que ce Français, âgé aujourd'hui de 56 ans, perd sa femme, ressortissante algérienne dans un accident de voiture. S. O.